MICHAEL ROMEO – War Of The Wolds Pt.1
Sortie Juillet 2018
Rick Castellano – Chant
Michael Romeo – Guitare
John Deservio – Basse
John Macaluso – Batterie
Premier opus du maestro officiant au sein de Symphony X, War Of The Wolds Pt.1 était attendu depuis longtemps par les fans de tous poils et adeptes des cascades de notes balancées par des 6 cordes mises à rude épreuve.
Le problème avec ce genre d’exercice, c’est qu’il tourne trop souvent à la démonstration, noyant le propos dans une mélasse technique écœurante.
C’est avec cette appréhension que je me suis attaqué à cette première œuvre de Michael Romeo, et je dois dire qu’elle s’est très vite envolée.
War Of The Wolds Pt.1 est tout simplement un modèle du genre, une perfection de composition, un équilibre parfait qu’il a composé et enregistré durant un an et demie dans son studio « donjon » d’Hazlet, dans le New Jersey.
L’œuvre est cinématographique et s’écoute comme on regarde un film épique en cinémascope. Le guitariste s’est très bien entouré pour ce projet, avec Rick Castellano qui fait des merveilles au chant, mais aussi de John Deservio, (Black Label Society) et John Macaluso à la batterie.
L’album est puissant, la variété des ambiances fait qu’il s’écoute d’une traite sans qu’à aucun moment on ne ressente une lassitude quelconque, et l’orchestration y est massive.
Ouvrant sur un instrumental simplement nommé Introduction, on plonge dans l’univers feutré et riche du bonhomme, à l’image d’une bande originale de film.
S’en suit un Fear The Unknow assassin qui voit le premier riff monstrueux de l’artiste vous cueillir sans ménagement, appuyé par une section rythmique imparable.
Mais ce qui frappe avec War Of The Wolds Pt.1 c’est la richesse des compositions et les transitions à l’image de ce F*cking Robots progressif qui tranche avec la violence et la patte heavy de Black qui le précède.
Même traitement avec ce magnifique Djinn, qui résume à lui seul l’esprit de l’album, titre à tiroirs qui mélange les styles passant d’un heavy speed à une digression orientale et aérienne le tout arrosé de plans de guitares somptueux.
Un titre comme Differences montre le génie guitaristique de Michael Romeo, capable d’opposer indifféremment des parties orchestrales (War Machines) à d’autres beaucoup plus brutales (Oblivion) sans que cela ne choque.
Finalement cet album ne se décrit pas vraiment mais s’écoute d’une traite comme on regarde un bon film, confortablement installé et concentré.