ACCEPT – NIGHT DEMON
l’Elysée Montmartre – Paris
Jeudi 1er février 2018
C’est toujours un plaisir que d’aller voir les teutons d’ACCEPT en concert, gage d’un set millimétré et impeccable, quasiment toujours servi par un son à la hauteur des lascars. Et ce soir ne fera pas exception à la règle, l’Elysée Montmartre tremblera une fois de plus sous leur assaut.
Fort d’un The Rise Of Chaos sorti en août dernier, ACCEPT revient sur Panam’ pour défendre son dernier effort, et pour ce faire il sera accompagné des ricians de NIGHT DEMON, à qui reviendra la lourde tâche de débuter les hostilités.
C’est donc au trio d’outre atlantique de prendre d’assaut la scène pour 45 minutes de heavy métal qui peineront à réveiller une salle visiblement acquise aux allemands.
La prestation n’est pourtant pas mauvaise, bien que le trio n’apporte pas grand-chose de neuf à une scène heavy bien saturée de groupes du genre. Le chanteur bassiste Jarvis Leatherby est un peu à la peine au niveau du chant je trouve, un chouilla poussif malgré une volonté affichée de vouloir faire bouger la fosse. En fait c’est à la fois énergique et convenu.
Même avec leur début de reprise d’Overkill de MOTORHEAD les canadiens n’arriveront pas à convaincre l’assistance de la pertinence du propos.
Nous aurons le droit à une apparition d’un personnage déguisé, une sorte d’hybride entre Ghost et Eddie (IRON MAIDEN), sur l’avant dernier titre du set et qui ne fera pas décoller l’intérêt du public pour NIGHT DEMON.
Au final le rendez-vous avec le public parisien n’aura pas porté ses fruits à mon sens malgré un final sur le titre éponyme du groupe. Dommage.
C’est sous une salve de hurlements nourris et chaleureux que les allemands font leur entrée sur scène, avant d’attaquer directement sur Die By The Sword issue de leur dernier opus The Rise Of Chaos posant la base d’un set au son impeccable. Wolf Hoffmann et sa bande sont dans une grande forme, posant pour se faire tirer le portrait et jouant avec leur public. Stalingrad enfonce le clou, frappant le blason ACCEPT des 3 termes les caractérisant le mieux : Rigueur, Mélodie, Efficacité.
Le public suit bien évidement, les refrains sont repris par cœur, et l’ambiance est au taquet. Rapidement les classiques montrent le bout de leur nez. Avec Restless And Wild suivi de London Leatherboys, la température monte d’un cran.
Mark Tornillo est toujours bien dans le coup, posant aux coté de Wolf et de Peter Baltes, les deux compagnons du début.
The Rise Of Chaos annonce une série de titres à l’enfilade du dernier album, et perso je trouve qu’ils ont plombé un peu le rythme du set. Avec Koolaid, No Regrets et Analog Man la prestation ralentit un peu et s’enlise dans un heavy, certes de bonne facture, mais peu percutant. Je pense qu’ils auraient dû mixer ces 4 titres avec d’autres plus anciens. Mais je chipote. La suite sera juste fameuse.
Shadow Soldiers me remettra d’aplomb et le solo de Wolf Hoffman sur le thème du boléro de Ravel me comblera.
Le set est bien rodé, comme d’habitude, les classiques affluent comme un tir de barrage ultra efficace, Neon Nights, Princesse Of The Down et Midnight Mover feront leur effet. Peter nous exécutera un solo de basse massif et superbe sur Objection Overruled sur lequel il sera rejoint par Christopher Williams aux futs. Hoffmann finira par venir rejoindre son pote pour un duel basse/guitare mémorable.
La fin du set (avant rappel) sur Fast as a Shark sera sans appel et mettra la fosse en ébullition. Le public chante d’une seule voix et semble vraiment apprécier le set.
Le rappel finira d’achever les derniers résistances et doutes, avec le sublime Metal Heart suivi de Teutonic Terror et bien entendu de l’imparable Balls To The Wall.
Un concert d’ACCEPT c’est la félicité assurée, le gage d’une prestation sans faille. Ce soir ne fera pas exception à la règle et il me tarde déjà de les revoir sur scène.
Un grand merci à CARTEL pour la qualité de sa programmation et d’avoir rendu ce live report possible.
Die by the Sword
Stalingrad
Restless and Wild
London Leatherboys
Breaker
The Rise of Chaos
Koolaid
No Regrets
Analog Man
Final Journey
Shadow Soldiers
Bolero (Ravel) [Wolf Hoffmann solo]
Neon Nights
Princess of the Dawn
Midnight Mover
Up to the Limit
Objection Overruled (duel Guitare/basse)
Pandemic
Fast as a Shark
Rappel
Metal Heart
Teutonic Terror
Balls to the Wall