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ACYL – Aftermath

acylACYL – Aftermath

Sortie le 1er Juin 2016

Reda: guitar, ethnic choirs, traditional percussion
Michael: drums, samplers, ethnic choirs
Salah: bass, ethnic choirs,traditional percussion
Abder’Rahman: guitar, ethnic choirs, traditional percussion
Amine: All vocals, guitars, drums, bass, ethnic choirs, oud, Algerian mandoline, traditional percussion

 


ATTENTION, album addictif. Toute écoute entrainera une dépendance dont les bienfaits devraient être reconnus d’utilité publique.

ACYL nous livre avec cet Aftermath, un album riche et puissant, véritable invitation au voyage à travers l’histoire d’un pays dont chaque titre conte un épisode. Il serait réducteur de les cataloguer, tant la dimension que les musiciens d’ACYL donnent à leurs compositions dépasse la catégorisation, fut elle-même ethnique.
Originaires d’Algérie, les lascars ont parfaitement fusionné leur terreau ethnique à un métal léché pour nous restituer un brulot à fleur de peau ou l’intelligence des compositions en fait un incontournable que toute discothèque qui se respecte se doit de posséder.

Troisième effort du groupe, après l’excellent Algebra, sorti en 2012 et unanimement salué par la presse,  Aftermath est l’album de la maturité qui devrait être celui de la consécration.
D’autres groupes évoluent sur le même thème. On pourra citer MYRATH, ARKAN ou encore ORPHANED LAND, enrichissants le genre d’apport de caractères, donnant cette brillance que l’on ne retrouve nul part ailleurs dans le métal.

Mais avec ACYL il y a un je ne sais quoi de diffèrent. Probablement une approche du style pris à l’inverse des autres. Au final ils qualifient leur style d’Ethnic Métal et ils ont bien raison. On sent bien la démarche de mettre du métal sur une base fondamentalement ethnique, puisant profondément dans les racines musicales d’Afrique du nord.


acyl


Aftermath est un voyage, au cœur de l’histoire d’un pays et d’une civilisation au travers de sa musique. Ouvrant sur Numidia qui pose d’emblée le décor. Avec son intro tribale aux percussions envoutantes sur fond de chants arabes, on plonge rapidement dans un death musclé et incisif.
Et des titres musclés il y en a, toujours avec cette touche de miel, à l’image de la pâtisserie orientale, mariant la douceur au caractère. The Battle Of Constantine, Gibraltar ou encore Mercurial en sont de parfaits exemples.

D’autres titres plongent profondément dans une fusion plus progressive, véritables invitations au voyage. Ecoutez ce Son Of Muhieddine ou encore Equanimity, et vous serez véritablement transportés hors de nos frontières.

Les cordes sur l’intro de Tin Hinan, sont une pépite de sensualité sur laquelle Amine pose une voix claire magnifique, mixant l’anglais et l’arabe et donnant une puissance à un titre tout en retenue, déchiré par des incursions Death. 
Il ne pouvait pas y avoir de meilleur final que ce Pride acoustique, sur fond de voix claire, qui vous accompagne pour une descente en douceur sur la terre ferme.

Vous l’aurez compris, ce troisième opus d’ACYL m’a littéralement séduit, pour ne pas parler de conquête. Et c’est tout naturellement qu’il entre dans mes coups de cœur 2016, avec une forte recommandation à l’achat. Cet Aftermath est brillant, à l’image du line up, et nul doute qu’il vous envoûtera dès la première écoute.
ACYL ne donne pas dans le Métal Ethnic mais bien dans l’Ethnic Métal, et toute la différence est là.


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