La Cigale – Paris – 17 Septembre 2015
Difficile de se dire qu’un groupe comme KAMELOT n’arrive pas à remplir une salle comme la Cigale, et pourtant c’est bien le cas ce jeudi soir 17 septembre. Les balcons sont fermés, mais le pit est lui bien comble pour ce qui sera une soirée sous le signe du power métal et de la haute voltige technique.
On ouvre les amabilités avec les canadiens de KOBRA AND THE LOTUS, pour leur première prestation dans la capitale. Le combo distille un Heavy métal bien vitaminé ponctué d’incursions thrashisantes du meilleur gout, le tout servi par une vendeuse superbe au coffre impressionnant. Kobra Paige se pose en leader charismatique et souriante, aussi agréable à voir qu’à entendre.
Nos cousins d’Amérique vont nous livrer un set carré et efficace, faisant rapidement monter la température dans une salle clairement acquise à la tête d’affiche. J’ai franchement été charmé par la prestation du groupe, que je ne connaissais pas, et je dois dire qu’en ouverture leur set fut une très bonne entrée en matière.
C’est au tour de GUS G et son équipe d’électriser la salle. Et pour ce faire ils vont envoyer du lourd ce soir. Le prolifique et brillant guitariste va nous donner une grande leçon de technicité, accompagné d’une équipe qui n’a rien à lui envier. Le band ne ménage pas sa peine, avec un Henning Basse survolté au chant. Gus en mode virtuose impose sa patte et nous livre un set remarquable. Le guitariste aux multi-groupes (Ozzy Osbourne, Firewind, Dream Evil, etc…), nous offre une véritable démonstration de maitrise du manche (eh oh, on se calme bande d’obsédés), passant d’un power métal « kick ass » à un heavy bien rugueux et ultra efficace.
Master piece de la soirée : l’attente était déjà tangible depuis l’ouverture des portes, mais quand les lumières s’allument pour l’entrée en scène des zicos de KAMELOT, c’est une véritable hystérie qui déchaine la fosse. Autant vous dire que quand Tommy Karevik fait son apparition, quelques cordes vocales claquent à l’unisson chez la gente féminine (mais pas que !).
Les américains ouvrent avec Veil Of Elysium, tiré de leur dernier opus, et donnent le ton d’une soirée qui va être un très grand moment de professionnalisme et d’efficacité.
A noter la présence de la non moins charismatique LINNEA VIKSTRÖM (THERION) aux chœurs, perchée au fond de la scène aux côtés d’Oliver Palotai et son clavier.
Le set est calibré au millimètre, rien ne dépasse. Le son est puissant et bien équilibré (mis à part la guitare de Thomas Youngblood, un peu trop discrète à mon gout) et les lights sont du même acabit. La performance des musiciens est de haut niveau, chacun bien dans le set et à sa place.
Tommy fait le show, avec une salle acquise et au taquet. Poseur et hâbleur il fait le bonheur de ses fans ce soir.
La setlist est parfaitement équilibrée aussi, survolant les différentes périodes du groupe et faisant la part belle à leur dernier opus Haven, avec quatre titres joués ce soir. Les KAMELOT nous ont offert donc un concert digne de leur renommée. Puissant et impeccable, parsemé de solos (à l’ancienne) comme celui de Casey Grillo à la batterie ou encore d’Olivier Palotai au clavier. Petit tremolo avec Song for Jolee que Tommy dédicace à son grand père disparu (sur le reste de la tournée c’est avec Here’s to the Fall qu’il lui rendra hommage).
KAMELOT est définitivement un groupe taillé pour le live, suivi par une base fan très présente et investie. Bon nombre d’anciens titres ont un impact énorme sur la fosse comme Torn, My Confession ou encore le ravageur Karma. Le public en a eu pour son argent ce soir. Avec plus d’une heure trente de set intense, la Cigale rend les armes et se vide d’une foule sur les visages desquels on peut lire une extrême satisfaction.
Setlist KAMELOT
Veil of Elysium
When the Lights are Down
The Great Pandemonium
Center of the Universe
Karma
Torn
Song for Jolee
March of Mephisto
Decibel
Rule the World
Insomnia
Drum Solo (Casey Grillo)
Liar Liar (Wasteland Monarchy)
My Confession
Keyboard Solo (Oliver Palotai)
Forever
RAPPEL
Sacrimony (Angel of Afterlife)
Revolution