Mike Portnoy’s Shattered Fortress + Next To None
Le Trianon – Paris
Samedi 1er Juin 2017
Un concert GARMONBOZIA
Le Trianon reçoit ce soir un morceau du monument du prog qu’est DREAM THEATER, en la personne de l’iconique Mike Portnoy et son nouveau projet Shattered Fortress.
Rendez-vous immanquable pour tout fan ultime du groupe ayant marqué le genre de sa patte indélébile, c’est un Trianon n’ayant pas réussi à faire le plein qui accueille les ricains avec en ouverture, Next To None, groupe juvénile du fiston Portnoy.
Difficile de se faire une idée pertinente quant à la prestation des gamins. Indéniablement techniques, il n’en demeure pas moins que les compos ressemblent plus à une démonstration sans forme qu’à des titres structurés et accessibles.
Max Portnoy, qui officie aux fûts forcement, frappe fort et reprend la gestuelle du père, alors que ses compères occupent l’espace en maîtrisant leur sujet.
Thomas Cuce se positionne sur le devant de la scène, assurant un chant plutôt efficace caché derrière son clavier qui n’est pas là pour le décor. Nous aurons le droit également à une mise en avant du fiston qui viendra se faire (humblement…) ovationner au-devant de la scène où il ira s’asseoir afin que l’on admire le petit prince.
Au final les gamins nous ont livré un set musclé et relativement efficace qui m’a toutefois perdu assez rapidement. Cette sensation de titres brouillons et installant rapidement une impression d’ennui a eu raison de mon attention.
Place maintenant au gros morceau de la soirée, attendu avec impatience au vu de l’ovation du public à l’entrée des zicos sur scène.
Mike Portnoy’s Shattered Fortress comprend en fait la formation d’Haken (excepté le batteur bien sûr) et d’Eric Gillette (Neal Morse Band) à la six cordes, portant le nombre de grateux à 3 pour cette formation.
La promesse sur le papier sera tenue ce soir, avec une setlist entièrement composée de titres de DREAM THEATER et en particulier l’intégral des 5 titres de 12 Step Suite (2002 – 2009) relatant son combat contre l’alcoolisme.
N’étant pas forcément un fan hardcore de DREAM THEATER, je dois avouer que la prestation de ce soir est passée comme une lettre à la poste, avec une setlist remarquablement bien faite, variant les tonalités et captivant son auditoire.
La prestation est parfaite, l’exécution des titres au cordeau et la troisième guitare, non superflue, donnant du volume à l’ensemble. Ross Jennings assure des parties vocales parfaitement dans le ton, collant aux originaux, et n’ayant vraiment rien à envier à James Labrie.
Mike Portnoy sera au chant sur Repentance ainsi qu’Eric Gillette sur The Root of All Evil, donnant au projet une cohésion qui fait plaisir à voir sur scène.
La prestation de Mike Portnoy est à la hauteur des espérances bien entendu. Le lascar est en grande forme et visiblement content d’être là. Haranguant la foule entre chaque titre, il n’en demeure pas moins cet électron libre que l’on ne cesse de voir sauter derrière sa batterie. Le jeu est carré, maitrisé, et les « pains » sont anecdotiques. L’ensemble fait bien le boulot.
Le public est au taquet. Reprenant à la fois les paroles pour certains et pour d’autres mimant les parties de batteries les bras levés, vénération ultime de leur idole.
Le rappel aura raison des dernières résistances de la salle, plongeant les spectateurs dans une vénération visible et communicative avec un final sur Finally Free.
La soirée fut une réussite à en juger par l’expression sur les visages du public quittant doucement la salle. Moi qui ne suis pas un fan du genre, j’avoue que j’ai passé un très bon moment, probablement parce que nous avons eu le droit à ce qui se fait de mieux sur la place.
Prelude
Regression (Audio)
Overture 1928
Strange Déjà Vu
The Mirror
The Glass Prison
This Dying Soul
The Root of All Evil
Repentance
The Shattered Fortress
Rappel
Home
The Dance of Eternity
Finally Free
Mike Portnoy – batterie
Conner Green (HAKEN) – bass
Diego Tejeida (HAKEN) – claviers
Richard Henshall (HAKEN) – guitare
Charlie Griffiths (HAKEN) – guitare
Eric Gillette (THE NEAL MORSE BAND) – guitare
Ross Jennings (HAKEN) – chant
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