Among The Living
Interview

Rencontre avec Fab du groupe DEATH DECLINE

Entretien avec Fab, guitariste du groupe DEATH DECLINE.
5 Novembre 2018
Black Dog Paris


Pourriez vous vous présenter pour nos lecteurs ?

Je suis Fab, le guitariste de DEATH DECLINE. Nous sommes un groupe de Thrash Death de bourgogne, de Dijon plus particulièrement. Le groupe est composé d’Alexis au chant, de Mario et moi-même aux guitares, d’Alex à la basse et d’Arnaud à la batterie.
DEATH DECLINE s’est créé en 2009 pour vraiment devenir sérieux en 2011.

C’est votre deuxième LP et déjà le Line Up d’origine n’existe plus. Comment c’est possible ça ?

En fait je suis le dernier membre du line up d’origine du groupe.

Je vous fais grâce de la question sur l’origine du nom du groupe alors ?

(Rires). Je suis arrivé dans le groupe et le nom était déjà choisi. C’était leur vision des choses et moi je trouvais qu’il sonnait bien. C’est brut et ça collait bien au projet.

Tu revois tes anciens partenaires de DEATH DECLINE aujourd’hui ?

Ils font autre chose aujourd’hui mais les transitions entre les différents line up se sont toujours bien passées. Il n’y a jamais eu personne de viré. Je pense qu’ils suivent le groupe de loin et nous avons des contacts de temps en temps avec certains oui.

Vous avez résolument un côté Old School dans votre approche du Death metal, qu’en penses-tu ?

Je pense que c’est vraiment ce qui se rapproche effectivement le plus du son de notre album et de notre approche musicale. Après on a pas mal d’éléments qui sortent un peu du style, on y exploite aussi d’autres idées. On n’a pas dans l’idée d’être un groupe de Thrash Death, on ne compose pas comme ça, dans cette idée-là. On fait ce que l’on aime sans se prendre la tête.  Mais oui on a une approche « à l’ancienne ».

Quels sont les groupes qui vous ont marqués, je vois que tu portes un t-shirt TESTAMENT ?

Bin voilà (rires). Sinon oui j’ai un gros background Thrash dont je suis un gros fan, en particulier de la scène US des années 80 comme METALLICA, TESTAMENT, EXODUS, FORBIDDEN, etc. J’aime ça et on retrouve cela dans mon jeu c’est sûr. Mais je peux aussi avoir une approche plus moderne parfois. Je suis également un gros fan de Heavy, avec JUDAS, MAIDEN, BLACK SAB, et tous ces groupes-là. J’ai été bercé par eux.

Tu as bien été éduqué dis-moi (rires)

Tu as bien raison, mon père écoutait du BLACK SAB, TEN YEARS AFTER, MAIDEN, et j’ai baigné là-dedans.

Comment procédez-vous pour composer ? Qui fait quoi ?

En général ça part d’une idée de Mario ou moi, avec un bon vieux riff qui tache. A partir de là on brode et on développe chacun nos idées de notre côté. Quoi qu’il arrive on répète au moins une fois par semaine et cela nous permet de mettre en place nos parties.

Et pour les textes, j’imagine que c’est Alexis ?

Oui effectivement, il en parlerait beaucoup mieux que moi car c’est exclusivement de lui que sont les paroles. On est raccord quant à ses idées de textes et ça passe bien.

Vous travaillez tous ? Y’a-t-il des musiciens de métiers parmi vous ?

Oui on travaille tous, et je t’accorde que ce n’est pas toujours facile de jumeler tout cela.
La musique ça coute un bras et ça rapporte un doigt, quand ça rapporte quelque chose. Donc si tu ne fais pas ça par passion, ça ne dure jamais très longtemps.



Comment un groupe comme DEATH DECLINE construit son parcours au sein de la scène métal ? Que pensez-vous apporter de nouveau à cette scène?

Faire les choses par intérêt à la base, ça ne marche pas. Prends un groupe comme METALLICA qui avait la hargne au début, ils sont arrivés là ou ils sont grâce à cette envie.
Nous on ne calcule pas, on fait ce que l’on aime et c’est plus un objectif en soit de sortir de la masse qu’un paramètre. Il n’y a pas de méthode, tu fais ce que tu as envie de faire et c’est déjà un bon moyen de réussir.

Où avez-vous enregistré cet album ?

On l’a enregistré à Clisson au Vamacara Studio, et on voulait avoir un son plus incisif et corriger ce que l’on considérait comme des défauts sur Built For Sin. On l’a enregistré en deux semaines avec l’aide précieuse de HK aux manettes. Ce fut une bonne expérience.

Les retours sont plutôt bons, et vous êtes entrés en 103eme position d’un top 300 d’une liste chilienne de DEEZER. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

C’est plutôt cool oui, on ne s’y attendait pas vraiment. C’est quelque de nouveau pour nous car jusque-là nous n’étions pas distribués sur ce genre de plateformes.
On a eu aussi ce genre de surprise avec le Mexique ou on est entré à la 25eme place des charts là-bas. On commence à se tâter pour aller manger des burritos et boire de la tequila du coté de Tijuana (rires).
On est vraiment fier et content de ça, et on va vraiment faire le maximum pour tourner un peu partout.

Avez-vous quelqu’un qui s’occupe de vous trouver des dates, de la promo, ou gérez-vous ça vous-même ?

C’est un peu des deux. Avec Mario on est extrêmement présents sur le booking et on est aussi aidés par Season Of Myst et M&O, le label avec qui on a signé. C’est nouveau pour nous car jusque là nous étions en mode autoproduction. On a aussi Roger de Replica Promotion qui nous aide et nous soutient dans cette démarche.

Un mot sur l’artwork de votre disque, c’est quelque chose que vous maitrisez ou avez-vous confié ce travail à quelqu’un ?

C’est un travail de groupe oui. On a eu l’idée de rester sur la thématique du premier album qui représente bien notre univers. On a donné nos idées à notre infographiste qui avait déjà fait la première pochette et voilà.

Avec un titre comme Network’s Zombies Supremacy par exemple, vous critiquez les réseaux sociaux. Quels sont les autres sujets traités dans THE THOUSAND FACES OF LIES ?

Alexis écrit les textes et on est plutôt en accord avec ceux-ci et ses idées. Les thèmes abordés sont aussi variés que l’écologie, des faits de société, la religions, etc.. Des grands classiques en fait et il y a malheureusement matière. Les réseaux sociaux font parti de nos thèmes bien sure avec les gens qui se cachent derrière leurs écrans pour déverser leur haine bien tranquille chez eux. 

Vous avez des projets de tournée ?

Un groupe comme DEATH DECLINE est un groupe qui vit sur la route, c’est sa raison d’être, alors oui nous allons tout faire pour tourner un maximum.


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