BENEATH THE MASSACRE – Fearmonger
Sortie le 28 Février 2020 – Century Media
Si on m’avait dit (« ne te pose pas trop de questions ! » merci Patrick) que je prendrai du plaisir à écouter du Brutal Death(core)Technique en 2020, je n’y aurai pas cru ! Et pourtant, le nouveau BENEATH THE MASSACRE, sobrement intitulé « Fearmonger » (« la culture de la peur » ; c’est quand même bien d’actualité non !?) et illustré d’un magnifique artwork, en est la preuve absolue.
Revenu après huit ans de silence, le groupe semble plus que jamais maitre de son sujet. Fer de Lance de cette scène « brutal et technique » début 2000 avec ION DISSONANCE, DESPISED ICON, JOB FOR A COWBOY ou encore NECROPHAGIST (pour l’aspect technique), je pensais très sincèrement que le groupe avait déposé les armes après « Incongruous » paru en… 2012.
Il n’en est rien et autant vous dire que les canadiens ne sont pas là pour faire de la simple figuration. « Fearmonger » n’est que violence pure, 10 morceaux expédiées en moins de 30 minutes, autant vous dire que vous n’êtes pas prêt ! En toute honnêteté, je ne l’étais pas non plus, tant cet album transpire une maîtrise extrême à tous les niveaux, et en fait à ce jour, l’effort le plus marquant dur groupe.
Chaque instrument ainsi que la partie vocale, forment un ensemble destiné à vous pulvériser sans la moindre sommation.
Pour vous donner une idée, imaginez un peu que vous servez de cible lors d’un entrainement au tir de Gatling, vous voyez le genre ? La rapidité d’exécution des morceaux, le jeu de batterie surhumain de Patrice Hamelin, les breaks de guitare qui viennent vous fracasser les tympans en permanence (« Of God And Machines ») RIEN et j’insiste bien sur le rien, n’est fait pour faciliter la compréhension et la digestion de cet album, sa folie destructrice et cette volonté de jouer toujours plus vite (la vitesse de la lumière n’est pas loin) vous laisse sur le carreau, en pleine convulsion.
Pourtant on y revient car « Fearmonger » est comme cette décharge d’adrénaline qui vient réveiller jusqu’à la moindre cellule de votre corps. Il nous remémore nos instincts les plus primaires, notre besoin à exprimer nos sentiments de façon brutal et immodérés. Une peur viscérale qui nous pousse dans nos derniers retranchements.
N’est ce pas là l’apogée de la musique extrême ? En tout cas, BENEATH THE MASSACRE y parvient avec brio.
Tracklist :