CANNIBAL CORPSE – Red Before Black
Sortie le 3 novembre 2017
Alex Webster – guitare basse
Paul Mazurkiewicz – batterie
Rob Barrett – guitare rythmique
George « Corpsegrinder » Fisher – chant lead
Patrick O’Brien – guitare lead
Trois ans c’est le temps qu’il aura fallu attendre pour patienter après “A Skeletal Domain“, la dernière boucherie de Cannibal Corpse. Fidèle à son habitude le groupe de brutal death de Buffalo, très prolifique, maintient un rythme effréné et régulier pour nous asséner leur violente production. Toujours emmenés par le monstrueux Georges « Corpsegrinder » Fisher au chant , le line-up reste inchangé depuis 2005 et le retour de Rob Barrett à la guitare rythmique, le groupe fait dans la stabilité car peu de changements depuis leurs débuts.
Et ça n’est pas pour nous déplaire. Car fidèle à ce qui fait son succès depuis leurs début, le quintet délivre une puissance et une rage libératrice, indispensable si l’on veut survivre dans leur univers post chaotique où la mort, la violence, et la folie meurtrière finissant en boucherie gore sont légions. Car Cannibal Corpse c’est avant tout une musique brutale composée de riffs tranchants tels des couteaux de boucher aiguisés à l’extrême, tantôt speeds, tantôt groovy, d’une violence et d’une brutalité inouïe, le tout assorti par des solos bien techniques et jouissifs , disséminés ci et là, arrivant toujours au bon moment, et toujours le chant lourd brutal, la voix dévastatrice de Georges Fisher, soufflant tout sur son passage. Des textes dignes des récits des meilleurs épisodes de la série The Walking Dead ou de n’importe quel excellent film d’horreur, finissant comme sur les pochettes de leurs albums, dans un bain d’hémoglobine, de morceaux de cervelle, d’os et d’organes éviscérés en tout genre.
Bref Cannibal Corpse comme à son habitude ne fait pas dans la demi-mesure. On ne va pas se mentir, ce nouvel opus ne changera pas la face du death métal. Il n’apporte pas de nouveauté au groupe dans le style qui est le leur. Pas d’expérimentation hasardeuse non plus, pas de prise de risque . Cet album ne déroge donc pas à la règle. Mais ça ce sont les premières impressions . Au fur et à mesure des écoutes ( et j’avoue qu’il m’en a fallu plusieurs pour apprivoiser la bête… ) on s’aperçoit que même si aucun titre ne sort vraiment du lot, tous sont plutôt bons voire très bons, et chacun apportant sa pierre à l’édifice. En fait ça devient vraiment intéressant quand les titres commencent inéluctablement à nous rentrer dans le crâne !!! Car on s’aperçoit de tous les petits détails qui font de cet EP un monstre d’efficacité.
Finalement là où Cannibal Corpse nous surprend, c’est comment réussissent ils encore à faire un putain de bon album après tant d’années de carrière !!! Sans changer de ligne directrice, en étant fidèle à leurs principes, sans s’essouffler bien au contraire. Ils font ce qu’ils savent faire depuis toujours et ils le font bien . L’ensemble de cet album est très efficace. Tout ça pour dire que même sans révolutionner le genre, au stade où se trouve Cannibal Corpse aujourd’hui , faire un album de cet acabit , c’est déjà en soi une sacrée performance !!!
