DELUXE RENEGADES – Extended Play
La ponctualité.
Une valeur importante. Et un peu désuète.
La voiture du groupe, dessinée sur la pochette, a du connaître un foirage de GPS.
En effet, il aura fallu 10 ans pour que les bandes instrumentales de cet EP soient retravaillées, que les pistes voix soient ajoutées et que cet objet arrive entre nos mains.
Entre temps Will, bassiste-vocaliste et créateur du projet, avait mis la bête en hibernation, le temps, entre autre, de vivre quelques années aux États-Unis.
Ce qui nous amène à un premier point, Will est bilingue. Il se charge des textes et chante sans le bon accent franchouillard qui peut avoir son charme mais qui a aussi parfois desservi des groupes de (très) bonne qualité par ailleurs.
La fidélité.
Loïc, déjà guitariste du projet depuis plus de 10 ans et jusqu’à la mise en sommeil, est revenu au bercail quand Will a eu l’envie de relancer la machine. Moins dans la nostalgie liée à l’odeur du vieux cuir de la guimbarde que dans l’envie de lui repeindre la carrosserie et de la rendre de nouveau clinquante, l’envie et l’alchimie étant toujours d’actualité, ils reprirent la route ensemble.
La nouveauté.
Romain, batteur bien connu dans les Hauts de France pour faire partie d’un certain nombre de groupes divers et variés et venu remplacer Laurent, responsable des parties de batterie de l’album mais parti vers d’autres aventures.
Si il ne joue pas sur le EP, il y fait néanmoins les chœurs.
Et il apporte en live une belle énergie, un jeu précis et dynamique, et un panel de grimace à rendre jaloux Louis De Funès.
L’efficacité.
Le EP par lui même.
Vous savez, quand vous écoutez un album de hard rock’n’roll, assez frondeur, il y a souvent un premier morceau assez pêchu dont on se dit qu’il ferait une bonne entrée de concert ?
Et bien ce EP, c’est ça, mais à 6 reprises.
A la première écoute, le premier nom auquel j’ai pensé est Danko Jones.
Il y a en commun cette énergie punk avec des refrains fédérateurs, cette dimension festive, sans pour autant tomber dans le coté un peu putassier du punk californien.
Du rock dynamique et joyeux qui évite la niaiserie.
Le groupe ne se trompe pas de route, et si il n’y a pas d’excès de vitesse, la conduite est nerveuse, dynamique, plus du coté des grands espaces avec vent dans les cheveux que du coté berline à bouchons.
Si je devais extraire un morceau représentatif de l’ensemble, le Rock’n’roll conclusif me semble une bonne entrée en matière (bien qu’étant l’arrivée à destination).
A noter que nos trois renégats ont d’ores et déjà enregistré un single avec la mouture actuelle. Et je me suis laisser dire par la voix de Will lui-même qu’un album entier était en préparation, avec plein de nouvelles compositions issues du line-up actuel.
Sortie envisagée en 2025 (si il n’y a pas d’erreur de destination).
Un single est par ailleurs déjà enregistré et devrait arriver prochainement.
Et au vu de la qualité et de l’alchimie du groupe en live (les présents au Raismesfest pourront en témoigner), de l’envie manifeste du gang de passer un nouveau cap et de la qualité de ce trajet de 20 mn, tous les espoirs sont permis pour la version longue.
Bonne route les gars !
Et longue vie aux GPS !