Difficile de classer ce Hearts Of Gold des ricains de DOLLAR SIGNS, naviguant entre le punk, la pop, la folk et le rock, avec en fil rouge un humour acide. Entre TENACIOUS D et RANCID, le tout arrosé de cuivre et de dérision, DOLLAR SIGNS nous balance un opus court (un peu plus de 30 minutes) mais efficace qui ne lâche pas l’auditeur d’un poil.
Abordant des sujets plus enclins au pessimisme et au fatalisme, il n’en reste pas moins que le ton est tiré plutôt du côté du bar où on imagine facilement les protagonistes y noyant leur parcours de loosers.
Au-delà de tout ça, cet album est terriblement personnel et intime, les zicos s’y étant investis corps et âmes pour un résultat au rendez-vous.
Ecoutez-moi ce I’m afraid I make yr Depression Worse qui ouvre le méfait avec ses cuivres et donne le ton avec le chant border line qui raconte l’histoire d’un gars qui offre du merch de son propre groupe comme cadeau d’anniversaire à sa petite amie.

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De l’avis du chanteur et qui résume assez bien l’esprit du groupe : « Beaucoup de gens nous considèrent comme un groupe punk imbibé, alors j’ai eu l’idée d’écrire une chanson avec un refrain très festif, tandis que les couplets et le pont sont une critique des bars de la « culture de la boisson », le refrain de la chanson consiste à essayer de dissiper vos problèmes, et les couplets révèlent à quel point c’est impossible ».
On retrouve les racines bien punks du groupe avec des titres comme b.o.m.b.s. ou encore Falling Off, mais également des digressions presque country avec I Love U.
Hearts Of Gold est le troisième album de DOLLAR SIGNS et probablement le plus abouti et intime. Ne signant pas l’album de l’année, il n’en reste pas moins très agréable à l’écoute.