EXANIMIS – Marionnettiste
Sortie le 05 Mars 2021
Que dire d’une œuvre comme Marionnettiste si ce n’est qu’elle m’a mise sur le cul et inspiré un respect profond pour ce projet d’EXANIMIS ?
Clairement cinématographique, Marionnettiste dépasse le cadre d’une simple galette avec sa dimension symphonique qui infuse le Death Metal distillé par les Nancéens.
Sur leur présentation on peut lire : « Le projet est né d’une volonté commune d’anciens élèves de la Music Academy International de réaliser un mélange de leurs influences diverses, alliant un Metal technique issu du Death (Fleshgod Apocalypse, SepticFlesh, Obscura…) mais aussi du progressif (Dream Theater, Opeth, Devin Townsend…) avec un arrangement symphonique inspiré de grands noms de la musique de film et du jeux-vidéo (Danny Elfman, Howard Shore, Nobuo Uematsu…) ». Inutile de vous dire que le mariage est heureux.
Sur fond de thèmes horrifiques et fantastiques, Marionnettiste navigue dans les eaux troubles du Death Metal, principalement porté par le chant d’Alexandre Dervieux, celles plus léchées du prog souvent mue par des riffs de guitares somptueux, le tout boosté par une orchestration symphonique magistrale.
L’œuvre est complexe et remarquablement bien conçue, happant l’auditeur dans une sorte de maelstrom musical qui commence dès l’ouverture inquiétante avec Prélude du songe avant le cauchemar pour mieux plonger dans la folie de The Wrathful Beast.
The Wrathful Beast est littéralement apocalyptique, plongeant l’auditeur au cœur du chaos où tous les genres s’entrechoquent sans pitié. C’est le même topo avec Throne of Thorns.
Musicalement, c’est très efficace. Les musiciens maitrisent parfaitement leur sujet avec maestria, que ce soit la section rythmique implacable (Clement Denys livre des percus puissantes), les guitares aux riffs assassins ou encore les acteurs de la partie orchestrale. Tout y est sublime.
Construit comme un concept album, Marionnettiste vous captivera comme un bon film du début à la fin, vous laissant un goût de reviens-y perpétuel. Plus on écoute cet album, plus l’envoûtement est intense. EXANIMIS vient d’entrer frontalement dans la cour des grands sans crier gare, et il me tarde de voir ce qu’une œuvre aussi dense rendra sur scène. Bravo !