GRAVDAL – Kadaverin
Label : Soulseller Records
Sortie le 11 août 2017
Phobos : guitare choeurs
Eld : chant basse
Taakesjel : batterie
Saur : guitare
Il succède dignement à « Torturmantra » paru en 2010. Comme on peut le constater le combo a pris son temps, ce qui lui a permis de bien faire mûrir son œuvre au service du Métal noir. Gravdal est le nom d’une ville des îles Lofoten qu’on se le dise pour la petite histoire. Pourtant le combo nous vient de Bergen. Sa formation remonte à 2005 et leur premier album « Sadist » sorti en 2008 sur le label Unexplored Records était déjà une belle réussite en la matière. Alors où en est le groupe en 2017 ?
Ce qui surprend d’emblée c’est le nombre très important d’invités de marque tels que des membres de Sahg, Satyricon, Taake, The Ruins Of Beverast et Seven Impale pour les plus connus. Une vraie petite famille en somme.
Le groupe de Phobos sait donc nous surprendre et de la plus belle manière. Les vocaux d’Eld connu pour jouer aussi dans Aeternus sont particulièrement bluffants, sa prestation va marquer les esprits, nulle doute à ce sujet. Il sait moduler sa voix et monter dans les aigus. L’aspect glacial des riffs nous rappellent leurs origines à savoir cet héritage de la seconde vague du black métal du début des années 90.
A la batterie, Taakesjel est un véritable tueur, ses blast beats sont foudroyants tout bonnement. La brutalité se trouve donc bien au cœur de nouveau CD. L’agressivité est très palpable tout du long. A vrai dire on peut parler de liberté artistique concernant l’emploi du saxophone et de vocaux clairs mais de façon mesurée et sans excès. La forme olympique du combo est flagrante tout comme le feeling bien noir. Une galette comme celle ça est très variée et c’est pour cela qu’elle est aussi plaisante. On peut rencontrer du mid-tempo au cours de l’écoute. Les neuf pistes sont toutes attractives au demeurant.
Les textes quant à eux sont l’œuvre de V’gandr de Taake et Helheim. Quant à l’outro très réussie, elle est le travail de Phenex le claviériste de Satyricon et on retrouve aussi Alva B. Kilvik qui se charge du monologue.
En outre, leur style de black métal se veut aujourd’hui plus original qu’auparavant comparativement parlant. Cela constitue un point capital à mon sens en termes d’évolution et de maturité naissante.
En définitive, Gravdal réussit ici un coup de maître. Phobos et Taakesjel nous ont concocté un excellent troisième album et nous prouve qu’une fois encore la Norvège avec ses jeunes loups tels que Dodsengel, Sjukdom, Mork et bien sûr Gravdal possède de la matière noire tout aussi concrète et sait aussi évoluer à sa façon. La forme olympique du combo est flagrante tout comme le feeling bien noir et misanthropique est ultra présent. Une galette comme celle ci est très variée et c’est pour cela qu’elle est aussi plaisante. Pourvu que le prochain album mette un peu moins de temps à paraître.
Kadaverin
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