JONATHAN DAVIS – Black Labyrinth
Jonathan Davis – vocals, guitar, keyboards, programming, violin, sitar, production
Wes Borland – guitars (tracks 2, 5, 8, 10, 13)
Miles Mosley – bass guitar (tracks 2-8, 10, 12)
Zac Baird – keyboards (tracks 1–3, 7-10, 13), programming (tracks 4, 9)
Ray Luzier – drums (tracks 1, 3–8, 10, 13)
Mike Dillon – percussion (track 2), tablas (track 8, 12)
Shenkar – violin, additional vocals (tracks 2, 8, 13)
Djivan Gasparyan – duduk (track 2)
Byron Katie – sample (track 11)
Voici un album dont la sortie va faire assurément couler beaucoup d’encre. Un monument comme Jonathan Davis qui sort son premier album solo, en s’affranchissant de l’emprise de KORN, est déjà forcément un évènement d’annonce.
Avec Black Labyrinth on entend bien que Jonathan avait beaucoup de choses à dire, plongeant dans les méandres d’un esprit en perpétuel questionnement, ce qu’il met parfaitement bien en musique.
Ne cédant pas à la facilité d’une zone de confort qu’il aurait pu aisément exploiter en sortant un album « extension » de KORN, Jonathan Davis place Black Labyrinth dans une autre sphère musicale plutôt inattendue.
Naviguant entre une Pop Rock classieuse s’acoquinant avec un esprit Métal bien sûr mais aussi World, gothique et new wave, Jonathan Davis nous livre ici un Black Labyrinth murement réfléchi et diversifié tant au niveau des thèmes abordés que sur les styles.
Le projet de Davis s’affranchit des genres, tout en gardant une sorte de ligne de vie le reliant malgré tout à sa base métal, ne serait ce que par les guitares toujours rugueuses qui parcourent les compos.
Ouvrant sur un Underneath My Skin plutôt catchy et énergique, aux sonorités pop rock avec des accents à la fois métal et sombres, on retrouve bien là la patte de Davis et son groove bien particulier.
Mais il ne faut pas attendre longtemps pour faire voler en éclats l’espoir de certains d’entendre un KORN like . Avec Final Days et ses accents orientaux, Davis nous livre une facette nouvelle de sa personnalité, en rupture totale avec son œuvre passée. Au même titre que ce Everyone sombre au goût de post punk avec refrain aliénant.
Le mélange des genres donne une texture toute particulière à ce Black Labyrinth judicieusement nommé, fruit de 10 années de compositions, d’introspections et d’expériences.
Ce nouveau terrain de jeu de Jonathan Davis, qui semble agir comme une cure de jouvence artistique pour le bonhomme, livre des compositions décomplexées et intimes. La cohérence du propos pourrait paraitre un peu chaotique à certain, mais après quelques écoutes on se laisse convaincre facilement sur la pertinence de celui-ci.
Je me suis laissé séduire par ce Black Labyrinth qui, sous ses cotés sombres, ouvre des portes sur un monde teinté d’optimisme, celui de Jonathan Davis aujourd’hui.