JUNON – Dragging Bodies To The Fall
Sortie 15 Mars 2024
Vincent PERDICARO : Bass
Pour mon grand bonheur, JUNON est toujours vivant et sort enfin son album, trois ans après leur 1er EP qui signait leur retour aux affaires. Je vous passerai la description, rendez-vous sur la précédente :
https://amongtheliving.fr/chronique-album/junon-the-shadows-lengthen/
Alors, l’album démarre par une Intro, Segue 1 – The Final Voyage, qui sonne comme une outro, en fait ce titre aurait aussi pu faire la fin ou les deux comme une boucle. Du coup, ça pose les bases et Caught in Hypocrisy Loops vient démontrer qu’on n’est pas là pour refaire du GL, mais bien pour sublimer le passé.
Les montées en mélodie et les gros riffs viennent me mettre une calotte de cowboy derrière les étiquettes Out Of Suffering, le tout amplifié par les chœurs, tout comme The Day You Faded Away, où le basse/batterie est un régal. Les plans de grattes derrière viennent enfoncer le clou, je pose un genou à terre.
Tel un intermède, Segue 2 – Dragbody, me redonne du souffle afin d’affronter la seconde partie de cet album. L’enchainement se marie à merveille avec Dead Ends Lead To Somewhere qui me martèle par les gros riffs soutenus par une myriade de toms qui annonce l’accélération, puis l’intensité se décuple, les guitares se lâchent, je ne contrôle plus mes mouvements je deviens « airguitariste » de JUNON, ce titre est une merveille.
Une évolution, à tous les niveaux.
Après ça, je ne serai plus que l’ombre de moi-même, les mélodies m’envoutent, les chants sont d’une puissance et d’une beauté à laquelle je ne m’attendais pas, Making Peace With Chaos. Les riffs me tabassent, c’est d’une incroyable efficacité. Halo Of Lies, la puissance fait vibrer mon être, je plussoie. Ce sera This Dead Place qui me donnera le coup de grâce, et quand le 1er coup de grosse caisse retentit c’est une jubilation, l’extase, j’en redemande mais les 44 minutes touchent à leur fin…
Alors, où JUNON se cherchait encore sur l’EP mais avait démontré que le phénix était revenu des cendres de GENERAL LEE, là, le cran passé par « Dragging Bodies To The Fall » est vraiment palpable.
Le son est vraiment équilibré entre les chants hurlés et clairs et la prod donne un rendu vraiment profond à ce disque à partir du moment où on l’écoute à un niveau non raisonnable.
Ceux qui me connaissent savent toute l’objectivité que je peux avoir par rapport à ce groupe, mais là en toute honnêteté, je suis abasourdi par l’évolution, à tous les niveaux que ce soit chant, mélodies, puissance, tout en gardant une touche GENERAL LEE, dans certaine tonalité de note. Merci JUNON, j’espère m’en remettre…