LAKE OF TEARS – Ominous
Sortie le 19 Février 2021
Dix ans après Illwill, LAKE OF TEARS est de retour avec un Ominous ayant quitté la voie du Doom/Gothic précédemment empruntée pour une approche plus progressive et rock.
Aujourd’hui il ne reste plus que Daniel Brennare aux commandes, distillant à travers cet album ses idées noires enracinées dans la maladie (leucémie) et la dépression. Ominous est un album immersif, une plongée dans la noirceur de l’expérience difficile et longue vécue par le compositeur.
Ouvrant sur un At the Destination qui garde encore les traces d’un passé gothique, le titre n’est pas sans rappeler un groupe comme SISTER OF MERCY. Mais le coté entrainant avec une rythmique aux tons industriels disparait vite par la suite avec In Wait and in Worries qui vient plonger l’auditeur dans une ambiance sombre et dépressive, celle-là même qui collera à l’opus jusqu’à la fin.
L’homogénéité de l’album est complète si l’on excepte deux titres qui sortent un peu de l’ambiance imposée ici. Excepté donc At the Destination et Ominous One, l’opus est un vrai chemin de croix que nous fait vivre l’artiste, avec des variations mettant en musique ses blessures et doutes et une ligne directrice bien tenue.
Ominous est une œuvre désertée par la lumière, profondément sombre et froide, comme on peut l’entendre sur un titre comme The End Of This World, véritable plongée dans les méandres du pessimisme. L’artwork est très révélateur du contenu, déprimant et ténébreux. Elle est l’œuvre de Vladimir Chebakov.
Sur un titre comme Cosmic Sailor on retrouve une influence très Bowie période Space Oddity, ou encore sur Ominous Two, avec le chant quasi narratif de Daniel Brennare.
Avec Ominous le désormais «one man project » qu’est LAKE OF TEARS (Daniel Brennare a produit l’album lui-même, avec Christian Silver et Manne Engström pour le mixage et le mastering) nous livre ici un album profondément intime et sombre d’une remarquable qualité.