MANIGANCE – Machine Nation
Sortie le 2 fevrier 2018
Didier Delsaux – Chant
François Merle – Guitare
Bruno Ramos – Guitare
Stéphane Lacoude – Basse
Patrick Soria – Batterie
Jean Lahargue – Claviers
En ce début d’année 2018, voici venir le sixième album studio de Manigance intitulé Machine Nation.
Difficile d’ignorer l’actualité du groupe au moment d’écrire ces lignes puisqu’il vient d’annoncer le départ du chanteur Didier Delsaux, remplacé par une chanteuse Carine Pinto.
Carine Pinto que l’on découvre en duo avec Didier Delsaux sur le titre Face Contre Terre qui ouvre l’album (après l’introduction instrumentale Adages) et cette dernière a un registre vocal assez proche de celui qu’elle remplacera sur la prochaine tournée de Manigance.
Depuis maintenant plusieurs albums, Manigance est partagé entre le heavy speed mélodique et des velléités plus progressives. Fort logiquement, la nouvelle livraison poursuit dans cette voie tout comme le travail en mode do it yourself pour la production.
Nous retrouvons donc des compos rapides, d’autres plus mid tempo (La Donne Doit Changer), d’autres parfois plus complexes (Loin d’ici, Machination) ou parfois plus agressives dans les riffs (Ennemi, Avec des si).
Sur ce nouvel album, le son est globalement bon mais la caisse claire est trop en avant dans le mix et écrase souvent la voix, rendant parfois ardue la compréhension de textes pourtant joliment écrits et en français.
L’écoute des douze compos se passe agréablement mais il semble que Manigance ait perdu en chemin leur capacité à écrire des titres vraiment accrocheurs dans leur globalité.
Non pas que les morceaux soient mauvais, loin de là mais à part peut-être sur Ennemi et le dernier titre Nouvelle ère (prémonitoire ou simple hasard ?) il est difficile de se sentir complètement conquis par les titres qui défilent.
Les lignes de chant ont un goût désagréable de déjà entendu, les refrains ne restent pas dans la tête comme d’autres morceaux antérieurs ont pu le faire et même les solis de Bruno Ramos ne sont pas aussi réussis que d’habitude, la partie finale du solo de Machination sonnant même fausse à l’écoute mais c’est peut-être un effet voulu.
Bref, un album dont l’écoute est loin d’être désagréable mais elle ne laisse pas non plus d’empreintes profondes sur l’auditeur.
Signe que la machine commence à se gripper ? Espérons que non car Manigance a un réel potentiel, de vrais talents en son sein et on sait le groupe capable de mieux, de beaucoup mieux même.
Et l’arrivée de Carine Pinto apportera peut-être un vent de renouveau bienvenu pour le prochain album du groupe. C’est tout ce que nous leur souhaitons !