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METZ – ATLAS VENDING


METZ
Atlas Vending

 

Sortie le 9 Octobre 2020 – Sub Pop

Alex Edkins : guitar / vocals
Hayden Menzies : Drums

Chris Slorach : bass

Bandcamp


A défaut de connaître la discographie de METZ sur le bout des doigts, je me suis toujours arrêté sur chacun des albums qui la composent avec plus ou moins de retard par rapport à leurs dates de sortie. Un manque de sérieux qui m’avait déjà valu d’écouter l’excellent « STRANGE PEACE » bien après sa sortie et qui m’aurais presque valu d’ignorer la sortie de « ATLAS VENDING ».

Quelle ERREUR ! Car le trio Canadien mérite amplement que l’on s’attarde sur leur nouvel effort qui (autant couper court à tout suspens) est un véritable SOUFFLET  rock/noise libérant dans ces moments les plus acharnés, des vagues punk diablement efficace. Tout ceci mené avec une rage qui ne se veut pas amère ou castratrice mais qui reflète une envie profonde de délivrance de soi.

Dès « Pulse » le ton est donné, le combo batterie/guitare s’enferme dans une boucle de dégradation noise sans fin, avant que les hurlements de Alex Edkins ne viennent libérer l’ensemble dans un chaos sonore jubilatoire et animale. Un retour aux sources, à ses instincts les plus primaires, c’est cela qui fait de « ATLAS VENDING » un album si envoutant. Cet aspect animal, est transcendé dans « The Mirror » véritable incantation Voodoo par son rythme hypnotisant, qui fait ressurgir en nous, toutes nos émotions et nos envies les plus brut. Une sorte de retour à ses origines, sans filtre, violent, soudain et salvateur.


METZ – Atlas Vending


Le groupe se montre aussi plus joueur avec « No Ceiling » qui aurait largement sa place dans la BO de Tony Hawk Pro Skater, tant le groupe virevolte dans une nostalgie très 90’s spirit avec ce morceau. On cherche à faire ressortir le Rodney Mullen qui est en nous ! A tout ceci, METZ y rajoute son savoir faire « historique », ce mélange grunge/rock ravageur qu’ils dispensent depuis ses débuts en 2006. « Blind Youth Industrial Park » en est le parfait exemple, la voie d’Alex Edkins se veut plus musicale, moins dans la rupture, et la présence de backing vocals assez claires et en retrait sur le refrain viennent amplifier l’aspect mélodique du morceau. On retrouve ce même constat sur le dernier titre de l’album « A Boat To Drown In », 7min37 d’un rock/noise dans tout ce qu’il peut avoir de plus viscéral, imbibé d’une légère pointe de mélancolie lorsque les instruments finissent par prendre le large sur sa dernière partie.

« ATLAS VENDING » est un album aux multiples facettes, qui se rejoignent afin d’emprunter une seule direction, celle de la liberté. Son écoute provoque ce besoin primaire d’évacuer, d’extérioriser à l’instant T ce que les Canadiens distillent dans nos oreilles. Un remède en cette période oh combien compliqué pour nous tous et toutes, éprouvante, liberticide, consternante à bien des égards où la musique semble être plus que jamais la fontaine providentielle pour assouvir notre envie pourtant si simple mais si difficile d’exister… Cela METZ, l’a très bien compris.

« And if we don’t live now,

We’re not getting out alive.”


 

Tracklist :

Pulse
Blind Youth Industrial Park
The Mirror
No Ceiling
Hail Taxi
Draw Us In
Sugar Pill
Framed By The Comet’sTail
Parasite
A Boat To Drown In

 

 

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