MOS GENERATOR – Electric Mountain Majesty
Sortie le 15 avril 2014
Cinquième Opus des Ricains de MOS GENERATOR, Electric Mountain Majesty signe un retour en force des trois compères. Ici on donne dans le vintage, un heavy rock bien lourd griffé seventies. Formé en 2000, le power trio revendiquant ses influences du Heavy Rock oldstyle en général et de BLACK SABBATH en particulier, porte la bonne parole sur les routes depuis plus de dix ans. Trop souvent classés à tort dans du Stoner Rock, MOS GENERATOR est avant tout un groupe qui envoie la sauce sans fioriture mais avec efficacité. Avec Electric Mountain Majesty ils prouvent que l’on peut aisément claquer du neuf avec de vieilles recettes. Mais attention, pas de jugement hâtif, les gus de MOS GENERATOR nous livrent ici un album aboutit sur lequel ils décortiquent le genre en une multitude de variations jouissives pour les puriste d’un genre proche de la genèse de tout.
Dix titres ni plus ni moins pour vous faire faire le tour d’un genre devenu un sacerdoce pour eux, et vous convertir à la bonne parole. La conversion commence en douceur avec un Beyond the Whip ultra classique, histoire de vous familiariser avec un Heavy Métal dépoussiéré et de bonne facture. Une fois la mise en bouche terminée, la bande de Tony REED enclenche la vitesse supérieure avec Nothing Left But Night. Imaginez une rencontre au sommet entre Black Sabbathet Hendrix et vous aurez une idée de la compo. Un son bien lourd et gras, des riffs à la Iommi qui vous retournent les tripes, et une base rythmique monstrueuse d’efficacité. Voici en gros la couleur du méfait.
Difficile de se dire qu’ils ne sont que trois dans le groupe tant les compos sont riches et puissantes. Enter The Fire marque le vrai début des hostilités de l’opus. Débutant sur une basse (je pencherais plutôt pour un violoncelle) rugueuse et lancinante, servi par un REED très en forme vocalement parlant, ce titre vous transporte littéralement à dos de pachyderme.
D’évidents clins d’œil aux maitres comme sur Neon Nightmare (si si c’est possible de faire ça), ou l’influence de Black Sabbath transpire à travers les riffs, et ce son toujours délicieusement vintage. Restant dans un mode « dépoussiérage », il est évident qu’il est difficile de se démarquer dans un genre qui a si bien vécu ,et ou innover peut relever du fantasme. Il faut bien se dire que les lascars revendiquent leur influence très marquée, mais ils réussissent malgré tout à nous distiller un ensemble homogène et plaisant à l’écoute.
Disciple de Sabbath, écoutez-moi ce Early Mourning, qui vous replongera dans les méandres d’un Iron Man revisité à leur sauce (pas de comparaison qualitative, il faut juste prendre cela comme un hommage). A ce niveau l’addiction au groupe devrait déjà pointer son nez. Le titre éponyme de l’album, Electric Mountain Majesty est juste un très très grand moment de Heavy Speed comme il ne m’en a pas été donné d’écouter depuis un bon moment. C’est purement un régal pour les cages à miel. Ca déménage un maximum, le duo SHAWN JOHNSON à la batterie et SCOOTER HASLIP à la basse fait des merveilles. Que du bonheur et mon coup de cœur de l’album avec Black Magic Mirror.
Un final majestueux sur Heavy Ritual qui clos cette galette trop courte à mon gout. Encore ce son rugueux servi par une voix au phrasé aérien, qui finira de rallier à la noble cause les plus revêches des chevelus.
Résolument tourné vers les seventies (s’autorisant même quelques digressions vers le début des 80’s) Mos Generator nous offre ici une galette sans concession et rigoureusement vintage. A la différence d’une pléiade de groupes s’étant fourvoyé dans l’exercice, ils maitrisent parfaitement leur sujet et distillent tellement naturellement leur jeux que le résultat est là. Croyez-moi, au bout de quelques écoutes, il deviendra difficile de virer cet album de votre baladeur tant l’addiction sera installée. Un album que je vous recommande bien évidement.
Tracklist
1. Beyond the Whip
2. Nothing Left but Night
3. Enter the Fire
4. Spectres
5. Neon Nightmare
6. Breaker
7. Early Mourning
8. Electric Mountain Majesty
9. Black Magic Mirror (Interloping : Heavy Ritual)
10. Heavy Ritual
