PAUL GILBERT – Behold Electric Guitar
Sortie le 17 Mai 2019
Ça fait du bien d’écouter un album pareil après m’être coltiné le dernier méfait insipide de Malmsteen… Paul Gilbert transcende la technique « guitaristique » pour la mettre réellement au service du feeling, et une fois de plus avec ce Behold Electric Guitar ô combien groovy.
Ouvrant sur un Havin’ It jazzy de plus de 7 minutes, l’entrée en matière place la barre haute.
Behold Electric Guitar est l’ALBUM qui vous réconcilie avec les guitar heroes, par son inventivité, sa puissance, son mordant et la joie qu’il procure.
Paul GILBERT est un artiste dans tout le sens du terme. Il développe son jeu de guitare comme un peintre conçoit une toile, couche après couche, avec le choix du mariage des textures et surtout cette touche de folie qui habite l’œuvre.
Ici, le maestro touche le sublime sans pour autant tomber dans la démonstration, faisant oublier qu’il s’agit d’un album instrumental tant la richesse de celui-ci ne nécessite aucune parole.
Ecoutez-moi ce toucher sur Let That Battery Die, accompagné d’un orgue discret et d’une basse ronflante, ou encore ce A Snake Bit My Toe et ce phrasé sans artifices à tel point qu’on le dirait joué live.
On navigue dans les méandres du savoir-faire de l’artiste comme avec Love Is The Saddest Thing et l’imbrication savante du rock et du jazz au sein du même titre.
L’humour et l’imagination dominent cet opus, le jeu de Gilbert est parfait et parfaitement bien dosé pour ne pas perdre l’auditeur, ni le noyer sous une cascade de notes indigestes.
Incontestablement Paul Gilbert nous livre une fois de plus un album classieux et de haute voltige, de ces albums faits avec passion et sans calculs, tout simplement. Merci pour cette leçon donnée en toute simplicité.
