Porn – The Ogre inside
Les disques rubicon
Philippe Deschemin : vocals, music, lyrics, production
Stephane ‘ZinZin” Rimasauskas : Guitar
Didier Quincey : Drums
Erwan Frugier : Guitar
Hervé Guillemard : Bass
Cela fait un moment que les lyonnais de Porn avaient annoncé leur retour, avec en ligne de mire la sortie d’un nouvel album. Le groupe avait pointé finalement le bout de son nez en 2017 avec quelques concerts comme celui du Gibus à Paris en mars 2017 en compagnie de Kamera Obscura.
L’album, The Ogre Inside, débute par Sunset of cruelty, un premier titre qui avait commencé à circuler avant la sortie de l’album. Le titre se situe dans les très bons morceaux du groupe, style Love Like War ou Soft Machine – Porn Machine, à savoir un métal-indus percutant et plaisant. On peut même penser qu’il intégrera sans doute la playlist du groupe en concert tant le titre est efficace.
On pouvait logiquement s’attendre à retrouver d’autres morceaux de ce style sur l’album. Et là c’est une surprise. Les autres titres qui composent l’album ne sont pas du tout dans la même veine. On se situe alors dans quelque chose de plus sombre, moins directe, plus personnelle dans l’écriture
Passée la surprise de la première écoute on peut prendre la pleine mesure des nouvelles compositions. Si on est forcé de reconnaître ici ou là des similitudes avec des groupes comme NIN ou Marilyn Manson, on est bien loin d’un simple plagiat. Les influences ont été digérées et parfaitement intégrées au style de Porn.
Si certains morceaux comme Close the window ou Heavy is the crown se détachent rapidement de l’album par leur très bonne qualité, on est surtout frappé par You’ll be the death of me qui monte lentement mais sûrement en pression tout au long du morceau. The Ogre inside, titre final de l’album, est un morceau approchant les 9 minutes qui alterne montées en puissance et passages plus intimistes ne nous laissant pas indifférent. Tout comme May be the last time, sans doute l’un des meilleurs titres de l’album avec Sunset of cruelty. Ce morceau approchant lui aussi les 9 minutes, se présente sous la forme d’un titre de métal indus mid-tempo. Du grand art.
Avec deux morceaux approchant les 9 minutes, le groupe s’affranchit de certains carcans pour donner un album très sombre, remplit de rage contenue et de frustrations. Une vraie réussite.
2 commentaires