RORCAL & EARTHFLESH – Witch Coven
Sortie le 2 Avril 2021 via Hummus Record
Junior: Vocals
Bruno : Bass
JP : Guitar
Diogo : Guitar
Ron: Drums
Bruno Silvestre Favez
Depuis une quinzaine d’année, la Suisse abrite en ses terres, une bête. Un monstre à cinq têtes qui a fait de la musique extrême sa tanière, la remodelant selon ses envies, avec une fureur toujours plus palpable au fil de ses productions.
Son nouveau méfait est une collaboration avec l’artiste Suisse EARTHFLESH (expérimental / harsh noise) qui connait bien la bête RORCAL. De cette alliance, « Witch Coven » se veut le témoignage, composé de deux morceaux qui vont nous emmener dans un territoire des plus hostiles.
« Altars Of Nothingness »
Un chant à l’inspiration très religieuse ouvre la marche, ou le rituel devrais-je dire, tant l’ambiance qui se dégage des premières notes de « Altars of nothingness » semble tirée tout droit d’une cérémonie que l’on peut imaginer sans mal, se tenir par une nuit sombre, ses participants autour d’un immense bûcher. Soudain, une déflagration nous plonge dans les abysses, les guitares hissent un mur de son et les hurlements de Junior nous renvoie à l’image d’un animal féroce, venant perturber de sa présence et de sa rage le rituel, afin de le transformer en massacre. Les bêtes sortant une à une de l’obscurité pour plonger leurs victimes dans une nuit sans fin. Après le carnage, elles finissent par s’effacer lentement, leurs auras se dissipent, laissant toutefois derrière elles, une scène de chaos, une trace de on passage, relayé par des relents harsh noise sur la fin du morceau et ce chant « religieux » qui revient comme pour marquer au fer rouge, la fin du cauchemar, ou peut être l’effacer, comme si il n’avait jamais eu lieu…
« Happiness sucks – so do you »
Second et dernier titre (!!!), qui attaque sans sommation, (je précise que le nom de ce titre est absolument génial, faites en un t-shirt!). La batterie est martyrisée, les guitares intenables, le chant possédé, RORCAL déballe toute sa haine version cavaliers de l’apocalypse. L’ambiance est lugubre, suffocante, on a beau chercher un second souffle, rien n’y fait, tout va trop vite. La nuque en mode automatique, toute pensée est instantanément exterminée pour ne laisser place qu’à son instinct de survie. Mais face à ce monstre, qui ne cesse de planter ses crocs dans notre chaire pour sécuriser sa prise, toute fuite semble vaine. Lorsqu’elle décide enfin de se calmer, ce n’est que pour mieux savourer sa future victoire et se délecter de la peur de sa proie avant que dans un dernier sursaut de rage, elle ne vous brise le cou de sa puissante mâchoire.
Définitivement repu, l’animal retourne en sa tanière, et il me tarde alors, de la voir prendre vie en live, afin de me faire happer à nouveau dans son antre de déflagrations sonores.
Tracklist :
1 – Altars of nothingness
2 – Happiness sucks – so do you