SIMO – Let love show the way
Adam Abrashoff: batterie
Elad Shapiro: basse
Jd Simo: chant, guitare
Quel plaisir d’écouter un album comme celui de SIMO avec son Let Love Show The Way, véritable pépite rock’n’roll qui groove comme jamais. Brillant et jouissif, cet opus conçu à la Big House, à Macon, en Géorgie dans l’antre du Allman Brothers Band, est pour moi une révélation.
SIMO c’est tout d’abord un virtuose de la 6 cordes, mais non pas en mode « démonstration » mais plutôt à vous caresser la fibre dans le sens du plaisir.
JD Simo (ex Don Kelley Band) nous délivre des compos venues tout droit de la période charnière qui lie les 60’s aux 70’s. Inspiré et remarquablement produit, ce Let Love Show The Way flatte mes sens.
Ecoutez-moi ce Stranger Blues qui se love le long des câbles de vos enceintes à la manière d’un Strange Days des Doors (La comparaison s’arrête là). Remontant le long de votre échine, il finit par exploser son Rock tinté de blues de manière magistrale, vous plongeant au cœur de la Géorgie natale de Little Richard.
Can’t Say Her name et son rythme lancinant sur lequel Simo vient plaquer un solo assassin est un modèle du genre. Savoureux et efficace.
Une incursion dans un Stoner de très bon ton avec le magnifique I Lied, et ses soli à la Wah Wah qui vous sèchent sur place avec son coté bien sale et rocailleux.
Le bonhomme est juste une machine à remonter le temps. Loin de nous débiter des « classiques » déjà resservis moult fois, il a un phrasé et une patte bien à lui. Quel toucher, quel son (qu’il tire habillement d’une Les Paul (57 il semblerait), comme on peut l’entendre sur le magnifique et psychédélique Long may You Sail.
Simo c’est Hibernatu : le look est là, la sensibilité et le talent. I’ll Always be Around aurait pu être un titre oublié des Lynyrd Skynyrd, sur lequel planerait la touche d’Allen Collins.
Cerise sur le gâteau, le lascar chante ! Et je peux vous dire que la voix est à la hauteur du talent du bonhomme. Parfaitement calibré pour son jeu, Simo s’accompagne sans faillir un instant.
Le trio vous emmène dans une folle escapade, fleuretant avec le road movie, qui vous conduit à travers les paysages d’une Amérique rurale et chatoyante. Entouré de Adam Abrashoff aux futs et de Elad Shapiro à la basse, autant vous dire qu’il est en bonne compagnie.
Autre pépite de délicatesse que ce « presque » acoustique Today I Am Here. Véritable perle de douceur, Simo y livre un coté tendre et voluptueux. Un vrai régal.
Vous l’aurez compris, je commence l’année par la chronique d’un album qui trônera forcément dans mon top 2016. Variant les plaisirs, d’un Rock pur à la Little Richard à des riffs Hendrixiens en passant par des fondamentaux inspirés par les Allmans Brother et autre Lynyrd Skynyrd, Simo nous livre un Let love show the way brillant et incontournable pour tout amoureux du rock sudiste (mais pas que) authentique. Cet opus est un must have, faites-moi confiance vous ne le regretterez pas.
Tracklist
Stranger Blues
Two Timin’ Woman
Can’t Say Her Name
I Lied
Please
Long May You Sail
I’ll Always Be Around
Becky’s Last Occupation
I’d Rather Die In Vain
Today I’m Here
Let Love Show The Way [Bonus Track]
Ain’t Doin’ Nothin’ [Bonus Track]
Please Be With Me [Bonus Track]
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