SINISTRO – Sangue Cássia
Sortie 5 Janvier 2018Via Season Of Mist
Rick Chain: Guitare
Ricardo Matias: Guitare
Patricia Andrade: Chants
Paulo Lafaia: Batterie
Fernando Matias: Basse, programming
Quoi de mieux pour démarrer cette année 2018 dans la joie et la bonne humeur qu’un album d’ambient Doom dépressif ? Et bien en fait, toutes blagues à part, je dois avouer que la surprise est bien là avec ce dernier opus de SINISTRO, album bien à propos pour sortir en douceur des affres éthyliques engendrés par les fêtes de fin d’année.
Les portugais nous livrent ici un Sangue Cássia sombre et puissant, à la fois mélancolique et hypnotique, sublimé par la voix éthérée de Patricia Andrade.
Ouvrant sur un Cosmos Controle massif de plus de 11 minutes, d’entrée de jeu SINISTRO pose la pierre angulaire d’un album qui révèlera son excellence au fil des 7 autres titres.
Incontestablement les doomers de SINISTRO ont su exploiter le chant magnifique de Patricia et éviter de tomber dans les pièges induits par le genre pour nous livrer ici le parfait mariage de la noirceur et de la lumière. Lotus illustre parfaitement la démarche, le Lotus étant une fleur magnifique poussant en eaux troubles.
Avec Pétalas on prend de la hauteur, porté par la voix aérienne de Patricia Andrade, remarquablement servie par des claviers à propos.
Le fait de s’exprimer dans leur langue natale confère à l’album une atmosphère particulièrement triste, que l’on peut aisément comparer au fado (chant populaire portugais) dont SINISTRO emprunte accents mélancoliques comme sur Abismo par exemple.
L’orchestration est très bonne, les musiciens maitrisent leur sujet, tous œuvrant sur une base rythmique particulièrement appuyée par les deux guitares.
Gardénia, berceuse sinistre dans laquelle on se laisse entrainer sans résistance, est aussi triste que magnifique.
Sangue Cássia se termine sur l’inquiétant Cravo Carne qui vient clore ce méfait à l’allure de soudtrack sur une plongée dans un abime de noirceur.
Ce troisième opus de SINISTRO, particulièrement aboutit, est à l’image d’un coucher de soleil sur un désert de glace, à la fois apaisant et glacial comme la mort.
Distillant un Doom Rock moderne et inspiré, nul doute que ce dernier méfait trouvera grâce et place dans votre discographie. Cerise sur le gâteau, la pochette est superbe.
Track-list
Cosmos Controle (11:14)
Lótus (7:55)
Pétalas (3:51)
Vento Sul (6:50)
Abismo (6:02)
Nuvem (5:32)
Gardénia (6:15)
Cravo Carne (9:59)
2 commentaires
Du bon vieux “fadoom” en somme!
Ah ah ah c’est ça oui 🙂