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SJUKDOM – Stridshymmer Og Dodssalmer

SJUKDOMStridshymmer Og Dodssalmer

Label : Osmose Productions

Date de sortie : 26 octobre 2018

Natt : Batterie
Avsky : Chant
Nekrosis : Basse
Hul : Guitare 


Sjukdom ? Ce nom est-il commun ? C’est bien possible en effet. En faisant une mini-recherche sur le net on peut découvrir que c’est bien le cas. En premier lieu il s’agit donc de bien différencier le Sjukdom suédois et l’américain. Ici nous avons affaire aux norvégiens. Leur premier album “Nar Alt Morkner” autoproduit en 2014 dont la traduction peut être “When everything is getting dark” avait retenu toute l’attention d’Osmose Productions, le label qui a lancé Samael, Marduk, Immortal, Enslaved, Angelcorpse, Impaled Nazarene parmi les noms les plus connus, voire même d’excellents groupes français comme Antaeus, Arkhon Infaustus, Phazm et même du grind à la Sublime Cadaveric Decomposition.
C’était une période faste où chaque groupe avait sa propre personnalité.  La réputation de cette structure n’est plus à refaire à l’évidence. Le label du Nord de la France a donc décidé de signer en toute légitimité les hommes du Grand Nord.
Ce début de succès pour Sjukdom est plus que mérité, le quatuor norvégien veut nous présenter une forme d’héritage vis à vis de la seconde vague du black metal scandinave.
De prime abord, au niveau des influences on peut noter Marduk, Setherial pour l’école suédoise on encore Taake et Gehenna pour la chapelle norvégienne. 
  

Alors que leur premier essai était à peine paru, le combo commença l’écriture du prochain à venir. Le début de l’enregistrement se déroula au cours de l’année 2015 histoire de voir le temps qui s’est écoulé au passage depuis la parution de cette galette le 26 octobre dernier.
Musicalement parlant “Stridshymmer Og Dodssalmer” peut être traduit comme suit : “War hymns and death psalms”. L’opus à été enregistré dans leur propre studio du côté de Tromso. Les blasphèmes sont à l’honneur tout comme le nihilisme. Au niveau thématiques supplémentaires l’aspect bestial de l’homme et la lycanthropie sont évoqués. Sept pistes se partagent les trente-quatre minutes au compteur et l’essentiel est présent. Droit au but.




Le black metal proposé par Sjukdom se veut particulièrement mélodique tout en accentuant ses penchants brutaux de façon régulière au gré des pistes qui le compose. Les riffs possèdent ce son sec propre au genre et la rapidité du morceau intitulé “Naervaer” qui fut présente en février de cette année par Osmose mettra tout le monde d’accord. Nous avons affaire à un opus héritage des années 1990 quand Darkthrone nous offrait “Transilvanian Hunger” ou encore Mayhem et son “De Mysteriis Dom Sathanas“.
La véritable nature de Sjukdom est en effet un hommage vibrant au black metal norvégien des débuts ni plus ni moins.  L’intro sonne juste et a le pouvoir d’amener la déflagration sonore qui s’annonce (“Dodssalmer”). Celle-ci est très traditionnelle mais efficace en même temps. Un vrai bonheur.

 Ici nulle trace de clavier on reste dans la première approche d’un raw black metal à la Gorgoroth, Mayhem. L’aspect glacial au dessus du cercle polaire doit y jouer son petit rôle pour l’anecdote. La production est de très bonne facture. Les lyrics en lyrics en norvégien apportent beaucoup et leur confèrent un effet true indéniable. De plus le niveau des musiciens est très bon nul doute à ce sujet.
Au rayon des invités on peut noter Elmar Schmidt du groupe d’harsh industriel allemand Centhron qui intervient de manière fulgurante sur le morceau “Skudd for Skudd“.
Les morceaux les plus fulgurants en termes d’inspiration sont “Lykantropi” et “Med End Fot I Graven” où les maîtres-mots sont la sauvagerie et la puissance. “I En Storm Av Stal” nous démontre une nouvelle fois toute l’étendue du combo à composer des morceaux réellement intenses et majestueux. Les vocaux d’Avsky sont toujours très bien placés, ils sonnent criards au possible. Quant au jeu de batterie de Natt : il va vous en faire voir de toutes les couleurs, accrochez vous bien.

En définitive, “Stridshymmer Og Dodssalmer” est une petite merveille dans son genre, l’efficacité est au centre du jeu. Les norvégiens ont su au détour de cet album su digérer leurs influences et se démarquer un tant soit peu de leurs aînés. La cover est splendide et elle retranscrit idéalement ce que l’on peut ressentir à l’écoute de cet album. Continuons donc ce voyage sur le territoire au dessus du cercle polaire et dégustons tout simplement cette œuvre noire, brut de décoffrage et bestial au demeurant.


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