SLIFT – Ummon
Sortie 28 FEVRIER 2020
Aux premiers accords de Ummon, je me fais littéralement bluffer par le son, comme si je me retrouvais en plein ersatz de QOTSA, mais en fait pas du tout. SLIFT pratique une sorte de stoner (d’où ma comparaison) psychédélique et progressif, même si les deux sont un peu liés, car souvent le prog possède un côté psyché, pour le coup renforcé par des nappes de grattes purement dans le style It’s coming… ou même Son Dông’s Cavern mais bien sûr le clavier apportant vraiment le côté “70’s” si je peux me permettre.
Si on prend, par exemple, l’intro de Citadel On A Satellite qui démarre au gros son qui tabasse pour continuer dans une voix complètement planante comme si on avait changé de groupe, c’est vraiment impressionnant de se retrouver tantôt en pleines seventies mais avec le son d’aujourd’hui et tantôt avec des grosses attaques stoner genre Hyperion ou Sonar, même Altitude Lake est complètement folle, un chant étrange tout en mid-tempo.
Les morceaux défilent ainsi et tout comme le premier morceau, la dernière, Lions, Tigers and Bears, me prend à contrepied, je repars à gigoter sur les gros riffs qui se calment aussi rapidement qu’ils sont apparus. Le morceau est hyper long, on avoisine les treize minutes, il est hyper intense, rempli de variations de passages psychédéliques, ça joue grave.
Au final, pris de court par des styles absolument pas maîtrisés, que ce soit le psyché/prog mais aussi le stoner, dont je n’ai que très peu de références. J’espère que vous me pardonnerez mes erreurs, je me suis lancé le défi de réussir à chroniquer un style différent. Et donc, à défaut de ne peut-être pas avoir été, forcément, à la hauteur, j’ai découvert SLIFT qui m’a bluffé et je trouve cet album prenant d’un bout à l’autre, merci.