SNOT : Get Some
Sortie le 25 Mai 1997 via Geffen Records
Get Some est de ces albums sur lequel vous devez absolument vous pencher. 24 ans et pas une ride. Rien que pour ça, SNOT mérite toute votre attention.
La chronique qui suit a plus ou moins pour but de vous présenter un album très largement sous estimé (fucking underrated comme dissent nos amis outre Atlantique) lors de sa sortie en 1997 et que l’on peut, à mon avis, considérer comme une bonne grosse pépite des années 90 ! Pour se faire, j’ai laissé la parole à trois intervenants, qui ont préféré garder l’anonymat. Nous les appellerons donc, l’adolescent, le trentenaire et l’insociable.
Cet échange qui sera ponctué d’une petite conclusion, se trouve juste en dessous.
Bonne lecture !
Le trentenaire : Bon, j’ai envie de m’attaquer à un album dont je n’entends pas parler souvent, alors que franchement, il a absolument tout pour lui ! Une production qui a super bien vieilli pour un disque qui fêtera ses 24 ans cette année, un chanteur au talent indéniable, parti beaucoup trop tôt (en 1998 avec son chien, présent sur la pochette…) et qui aurait pu avoir une carrière assez folle au vu de ses capacités. Sans oublier qu’il compte 15 titres (12 si on retire les interludes) et qu’aucun n’est à jeter, chacun ayant cette capacité à rentrer instantanément dans votre tête et à la faire bouger à une vitesse défiant les lois de la physique.
L’adolescent : Ouuuuuuuiii tu vas parler du premier album de SNOT ! ce groupe c’était la folie ! du gros néo metal ultra percutant !
Le trentenaire : oui enfin pas que ! C’est un raccourci un peu rapide comme tout ce qui a pu sortir à cette époque. On retrouve des éléments punk/hardcore (le chant si positivement enragé de Lynn Strait) , funk metal (la ligne de basse sur « snot », l’intro de « get some » par exemple, ou plus largement, le groove omniprésent sur la totalité des morceaux) et n’oublions pas les gros plans rock’n’roll joué à une vitesse inavouable (« joy ride », « deadfall »)
L’insociable : Et les première s secondes de l’album , on en parle ? Ce petit échange rapide qui met tout de suite dans le bain :
« Tell some for the record, tell the people what you feel… »
“Fuck the record! and fuck the people!!!”
Ça me fait toujours autant d’effet et je vomis de joie à chaque fois que je l’entends ! C’est une invitation à casser des bouches.
Le trentenaire : Ouaaaaai ok… De mon côté, je me suis toujours rattaché à l’énergie extrêmement positive que dégageait cet album, c’est une cure de jouvence, qui rappelle une époque où la désinvolture pouvait être une force, on ne se prenait pas la tête avec un merch, une image, une éthique plus ou moins valable. SNOT jouait à fond et envers et contre tous, et je trouve que tout ça se ressent encore plus avec le temps.
L’insociable : je n’aimais déjà pas les gens mais je te rejoins sur ce que tu viens de dire. Cet album te donnait une patate énorme. Tiens, prend le morceau « Snooze Button », sur l’intro, tu as l’impression d’entendre l’alarme d’un vieux radio réveil que tu as évidemment envie de fracasser, ensuite la basse qui arrive lentement, tout en groove, et Lynn qui pose sa ligne de chant clair, montant en puissance au fur et à mesure, le riff de guitare discret mais hyper efficace, c’est du lourd quoi ! Tu as envie de groover du popotin du début à la fin , enveloppé par cette rage jouissive qui est décuplé au moment du gros break à 2min52.
L’adolescent : ah ouai ce gros break très néo metal, et ça repart de plus belle après ! Perso j’aime beaucoup la petite interlude juste après, « 313 », c’est un peu « sexuel »
L’insociable : les ados dès qu’il y a du cul, ils sont au taquet ! Pauvre France…
Te connaissant, tu as du adorer le dernier morceau « My Balls »…
Le trentenaire : Bon en même temps, qui n’a pas aimé ce morceau ??? Meilleur refrain du monde et plus belle déclaration d’amour du monde (je plaisante) « My Balls, your chick ! »
(À ce moment là, l’adolescent devient l’adolescent lubrique)
L’adolescent lubrique : OH OUUUUUUI ! ce titre de malade ! Pourtant je porte des baggys mais j’ai vraiment BEAUCOUP aimé…
Le trentenaire : euh ok merci pour ce détail super important… Bon on n’a toujours pas parlé du fait que cet album enfile les perles comme… non, je ne vais pas continuer dans cette voix, trop risquée avec l’ado lubrique. Il y a une succession de tueries auditives, « Get Some », « I Jus’ lie », « Unplugged » qui d’ailleurs, est peut être le morceau le plus néo, « Mr Brett » qui transpire le punk.
Ce seul et unique album était quand même une sacré dinguerie ! Les plus septiques diront qu’il n’a rien révolutionné, mais il a le mérite d’être un condensé absolument fou de plusieurs styles dont chaque membre a su tirer le meilleur pour les faire vivre ensemble et sortir « Get Some ». Album qui leur aura permis de jouer au Ozzfest festival avec HED PE, SOULFLY, SYSTEM OF A DOWN…
Vous l’aurez donc compris au travers de cet échange inintéressant au possible, « Get Some » est de ces albums sur lequel vous devez absolument vous pencher. 24 ans et pas une ride, témoignage brut d’une époque, d’un mélange des genres et surtout une formation qui transpirait la passion. Rien que pour ça, SNOT mérite toute votre attention.
Tracklist :