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SOIL – Whole

SOIL – WHOLE

Sortie le 16 Aout 2013


 

Voici une bonne production, venue tout droit de Chicago, qui tourne sur ma platine depuis quelques jours déjà. Autant vous prévenir, cette galette a tous les composants pour en faire un album addictif avec son heavy surpuissant (certain appelleront cela du nu métal mais perso je n’aime pas trop cette appellation fourre-tout) appuyé par des refrains implacables.
Whole est le sixième opus de Soil, et pour le moins le plus aboutit de la série quand à la production. Ce qui n’enlève rien aux autres LP et notamment au redoutable Scars avec lequel ils ont vendu plus d’un million d’albums. Ce méfait marque aussi le retour du chanteur d’origine Ryan McCombs, qui avait subitement quitté le groupe en 2004, et je peux vous dire qu’il est en forme. Avec son timbre oscillant entre Hetfield et Manson, il colle aux compos (normal pour un timbre vous me direz…) à la perfection et vous cloue ses chorus dans le crane à coups de décibels.
Pour preuve le puissant Loaded Gun qui ouvre les hostilités. En à peine trois minutes il donne le ton et vous retourne la tête. Avec un style très marqué, jouant dans la cour des Papa Roach ou autre Bullet For My Valentine, ils nous livrent ici un album riche et intense calibré pour les charts US.

Bien que ne faisant pas officiellement partie du groupe, les percus sont assurées par Will Hunt (Evanescence, Static X, Black Label society, …) qui contribue indéniablement à la puissance de cet opus.
Vous l’aurez compris, c’est donc une galette très énervée, à laquelle on ne peut pas rester indiffèrent, que nous propose cette nouvelle mouture de Soil.
Tout juste 36 minutes de pur son, concentrées en 11 titres qui amènent une inévitable frustration liée à la brièveté de l’ensemble.

A l’image de la pochette, cet opus vous fera l’effet d’une bastos qui fera forcement mouche même s’il y a malgré tout un parfum de déjà entendu sur la globalité de ces compos.
La bande de Adam Zadel a indéniablement peaufiné à l’extrême cette autoproduction qui ravira les fans du genre, mais qui laissera septiques ceux qui ne croient plus au nu métal. Les interrogations sont là quant au devenir d’un line up si versatile et friable que celui de Soil, ainsi qu’au vu du changement flagrant de direction artistique. Il n’en demeure pas moins que Whole est un très bon album, certes moins brut que ses prédécesseurs, mais qui n’en bastonne pas moins.

Will Hunt fait des miracles comme sur Wake Up qui sonne comme un message auto proclamé à destination du groupe et des fans. Almagamation est un classique du genre qui ne le révolutionne pas. L’exemple de titre que l’on est persuadé d’avoir entendu quelque part…
My time et Little Liar sont du même acabit.
One love vient clore le chapitre de très belle manière.

Perso cette galette me réconcilie avec le groupe qui ne m’avait vraiment pas convaincu avec Picture Perfect en 2009, mais il est difficile de faire une chronique d’un groupe que l’on ne peut qu’aimer ou détester, sans réel juste milieu. Loin d’être l’album de l’année, il n’en reste pas moins une bonne production qu’il nous aura fallu attendre malgré tout 4 années. Un gros challenge pour Whole qui devra convaincre des fans de moins en moins nombreux et qui seront déjà passés à autre chose.

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