STAMP – PostHuman
Vladimir Z. : Synths, Electronic, Guitar
Paul P. : Drums, Electronic
Priam D. : Saz
Alexandre C. : Bass
Quentin D. : Saxophone
Les parisiens de STAMP ont pris le pari risqué de nous livrer un album entièrement instrumental avec PostHuman, brisant les codes et jouant avec les genres à la manière d’alchimistes aventureux.
STAMP est le résultat d’un melting pot de musiciens tous aussi différents les uns que les autres, chacun partageant son univers au sein du projet qui mixe des genres aussi divers que la techno, le Jazz, le rock et la world music.
Le pari est d’autant plus risqué qu’il mise sur l’ouverture d’esprit de l’auditeur, le pousser dans l’acceptation d’un album distillant une musique à la limite de l’expérimental aux multiples univers fleuretant avec le prog.
Musicalement c’est riche et abouti. Très conceptuel, PostHuman vous fait voyager aux sons d’instruments aussi variés et différents que le saxophone ou du saz (sorte de luth oriental) accentuant les accents orientaux comme sur Posthuman Eaon ou Postumat.
Les cotés métal ne sont pas oubliés pour autant avec des titres massifs comme Biotech Fuel qui prend une tournure jazzy très soft pour à nouveau finir sur une sortie chaotique.
Il est inutile d’essayer de classer cet album dans une quelconque case ou un genre bien particulier tant leur univers est unique. On pourrait plutôt dire que PostHuman est conceptuel, à prendre comme une expérience auditive à la fois spatiale et rock.
L’album est ponctué de voix off qui reprennent des classiques cinématographiques comme « Bienvenue à Gattaca » , « La Mouche », « Vidéodrome » ou encore « l’échelle de Jacob », donnant cet effet « kaléidoscope » et intemporel à l’ensemble .
Il y a un petit côté Massive Attack sur certains aspects des compos ce qui n’est pas pour me déplaire non plus. La part électro est bien présente comme sur Man Of The Void, avec une part belle à l’électrique ou encore le savant mélange opéré sur New Flesh.
Je me suis laissé séduire par cet album de STAMP, par son approche décomplexée de la musique. Faisant fi des genres ou niches, les parisiens signent un méfait qui dore un peu plus le blason de la créativité made in France. Bravo messieurs, vous m’avez fait voyager et c’est le principal.