Encore une chronique d’un groupe au nom énigmatique fleurant bon le premier rang de mes années lycée (endroit ou mon froc n’a jamais posé sa trame ou alors par punition, je tiens à le préciser), peuplé d’une faune que je devais hélas retrouver également en milieu professionnel!
Les ricains de SUPERSUCKERS nous gratifient ici d’un 9éme album studio remarquable à tout point de vue. Après 6 ans d’absence et un changement de line up conséquent (avec le départ du guitariste/fondateur Heathman), le « Greatest Rock’n’Roll Band in the World » nous revient avec une galette sévèrement burnée et estampillée 100% pur ROCK.
Ce Get The Hell, trop court à mon gout est mené sur des chapeaux de roue par un Eddie Spaghetti en grande forme. Il nous livre ici un album incontournable pour ceux qui aiment le Rock bien balancé et rugueux, sans concessions, au doux parfum de whisky.
Comment ne pas succomber à une galette pareille, ou chaque refrain vient vous prendre par le cou pour vous secouer la fibre du bad boy qui dort en chacun/e de nous ? Ne cherchez pas ; impossible de résister. Une vraie gâterie addictive dès la première écoute.
La courte intro annonce d’emblée la couleur, appuyée de sirènes sur fond d’émeute. Le titre éponyme de l’opus ouvre le méfait sur une note rock épileptique au refrain ultra accrocheur. Les Gus tapent juste et font un sans-faute avec ce titre en ouverture.
« Captain » Chris Von Streicher excelle derrière les futs, le remplacement de Scott « Scottzilla » Churilla est donc assuré !
La voix d’Eddie Spaghetti y est au top, vous caressant à la pierre ponce dans le sens du poil un peu comme Blaine Cartwright pourrait le faire (Nashville Pussy).
Something about you est du même tonneau. Le duo de gratte est en totale cohésion, et Dan « Thunder » Bolton a parfaitement trouvé sa place au sein du groupe et y a visiblement prit ses marques.
La suite n’est qu’un enchaînement de morceaux tous aussi savoureux et addictifs les uns que les autres. Ils se fendront même d’une reprise audacieuse du Never Let Me Down Again de Depeche Mode , dont la version revisitée éclipse de loin l’originale.
Album résolument plus rock délaissant un peu le côté country habituel que l’on retrouve toutefois au détour d’un titre. Avec une pincée d’harmonica par exemple, comme sur Fuck Up ou encore sur Pushin’Thru qui nous ramène dans un style country/punk du meilleur effet.
High tonight nous entraine facilement avec un soupçon de groove et une grosse dose de rock énergique dans lequel on retrouve du Springsteen voire même (j’ose la comparaison) du Willy Deville (si si cherchez bien) !
Que de bons moments comme le truculent Disaster Bastard (tout est dans le titre), en passant par l’arrogant shut your face qui vous plonge dans le monde merveilleux des country men .
Le final sur la reprise de Rock on (Gary Glitter) est purement jouissif, et essayer de garder ses guiboles en place en écoutant ce titre est du domaine de l’irréalisable.
Un opus à la production impeccable qui a l’authenticité d’un live, voilà ce que nous ont livré les SUPERSUCKERS avec Get The Hell. Un excellent album au bon parfum de saloon poussiereux qui ne peut que trôner en tête de votre playlist du moment. Pour finir, et pour résumer le méfait, ces supers blanleurs du Kansas viennent de m’en mettre une bonne de branlée!
2. Get The Hell
3. Something About You
4. Fuck Up
5. High Tonight
6. Pushin‘ Thru
7. Never Let Me Down Again
8. Gluttonous
9. Disaster Bastard
10. Bein‘ Bad
11. That’s What You Get For Thinkin‘
12. Shut Your Face
13. Rock On