SYLOSIS – Dormant Heart
Sorti chez Nuclearblast
S’il est bien un groupe de « gros métal qui tache » qui n’en finit pas de donner dans le bon en faisant toujours la même chose c’est bien le combo Britannique de Death/Doom/Thrash SYLOSIS n’en témoigne ce nouvel opus, « Dormant Heart », correct successeur de Monolithet de l’excellent Edge of the Hearth.
Au programme de ce 12 titres des riffs ultras lourd (n’en témoigne le premier titre Where the wolves come to die ou encore Servitude ) ou speed au choix (la première partie de Victims and Pawn , Overhrown ), le growl puissant de Josh Middleton (rien à voir avec Kate et Pipa, enfin, je ne crois pas) et bien sur des solos de cochons comme dans le titre Dormant Heart , Harm » et les Sweeps habituels ou encore Build a tomb .
Il est vraiment intéressant de constater que cette formation, malgré les années qui passent et les changements de line up, s’attache à garder un noyau dur dans sa musique, un peu comme KILLSWITCH ENGAGE (pour citer un groupe récent de métal extrême, car je ne pense pas que l’on puisse comparer SYLOSIS à AC/DCou encore MOTORHEAD..) de sorte que chaque morceau ne profite pas au doute et soit estampillé d’une « signature » sonore unique. Alors oui, certains passages auront un gout de « déjà entendu » (Idem pour le graphisme de la pochette) mais la musique de SYLOSIS est ainsi faite, sortant froide et plus lourde que jamais de l’esprit de son autocrate de frontman, souvent pour le meilleur d’ailleurs.
Pas de claque donc pour cet opus, mais la confirmation qu’il faut une fois de plus compter sur SYLOSIS dans la scène extrême européenne grâce à son style hybride si particulier qui l’a déjà fait tourner en première partie d’affiches US comme LAMB OF GOD, IN FLAMES, HATEBREED et SYLOSIS, rien que ça et qui aurait pu le faire tourner en opening d’OPETH il y a une dizaine d’année lorsque la musique des Suédois avait encore une paire de burnes.
Bien moins Thrash que les deux précédents opus, le combo mise, sur cette nouvelle mouture, sur le coté plus lent, lourd, du Doom couplé au Death old school( n attendez donc pas des parties ultras techniques à la PSYCROPTIC ou ORIGIN ) comme a pu le faire CHILDREN OF BODOM récemment avec une certaine réussite.
Question son et arrangement on reste une fois de plus en terrain connu, c’est à se demander si on en peut pas écouter les trois derniers albums enchainés en ayant l’impression qu’il ne s’agit que d’un seul et même opus…
Reste à voir si la formation a bien évolué en live depuis leur dernier passage brouillon (au niveau du son, pas du jeu) et résolument trop calme au niveau du jeu de scène en première partie de KILLSWITCH ENGAGE à Paris