TANGERINE DREAM – Quantum Gate
Sortie le 29 Septembre 2017
Thorsten Quaeschning
Ulrich Schnauss
Hoshiko Yamane
Difficile de se lancer dans la chronique d’un groupe aussi emblématique que TANGERINE DREAM. Qui plus est quand cette formation est née avant vous. Pour corser le tout, leur principal artisan (et dernier de son origine) Edgar Froese étant décédé en 2015, c’est le premier opus à voir le jour depuis 2013, sur une discographie en contenant plus d’une centaine.
Figure incontournable de la musique électronique (ou new âge comme vous voudrez l’appeler), ce Quantum Gate doit être pris comme une continuité de l’œuvre du maitre (dont tous les titres portent la signature), avec un retour plutôt inespéré à leurs fondamentaux.
Loin d’être un « expert » de l’œuvre des allemands, chose qui ne demanderait pas loin d’une décennie d’expertise exclusive, je peux dire que cet opus devrait satisfaire les inconsolables de la disparition d’ Edgar Froese.
Comme l’avait fait son créateur, l’œuvre de TANGERINE DREAM se divise en périodes ainsi nommées :
- Pink (1970-1973)
- Virgin (1974-1984)
- Blue (1984-1988)
- Melrose (1988-1990)
- Seattle (1991-1995)
- TDI (1996-2005)
- Eastgate (depuis 2005)
Perso je situerais Quantum Gate à cheval entre les périodes Melrose et TDI, agissant comme une sorte d’hommage plutôt réussi à une œuvre prolifique et inégale.
Inutile ici de faire le descriptif de chaque titre, car à l’instar des autres albums on doit se laisser emporter par ce Quantum Gate. A la fois sombre (Granular Blankets) et enlevé (Roll The Seven Twice), il reste toujours aérien dans son approche avec quelques digressions de-ci delà (comme les plans de guitares sur Granular Blankets).
On retrouve bien les fondamentaux un peu délaissés depuis les années 2000 sur Tear Down The Grey Skies, Thorsten Quaeschning. Ulrich Schnauss et Hoshiko Yamane sont dans la directe ligne de Froese, comme si celui-ci leur avait légué son héritage à faire perdurer.
Peut-on dire qu’avec Quantum Gate la transition entre le passé et l’avenir vient d’être réalisée ? Je le pense (avis d’un néophyte qui s’assume et qui n’engage que lui). Cet opus ouvre un nouvel horizon à un groupe devenu maintenant une entité s’affranchissant en douceur de son créateur.
Perso j’ai vraiment aimé cet album et la pochette accompagne avantageusement cette réussite.