THE RANDOM MONSTERS – We pretend it’s all right (EP)

Gaétan Benoits – guitar
Jefferson Gregoire – guitar
Sébastien Benoits – drums
Thomas Bouvier – bass

Dans la longue liste des OVNIS que je découvre au fil du temps, les oreilles toujours alertes de nouvelles sensations fortes, je dois dire qu’au détour de mon fil Facebook j’ai une fois de plus trouvé une pépite et que cela n’est en rien le fruit du hasard. Quatre années se sont écoulées depuis la sortie de leur premier opus  éponyme que les Random Monsters nous pondent un EP 3 titres en attendant leur second album qui sortira cette même année, le non optimiste ou presque We pretend it’s all right.

Clairement axé rock instrumental, avec une pointe de voix, ce petit bijou d’émotion, de sensualité, d’harmonies, est un voyage en terres mélancoliques, sur des paysages noir et blancs ou pastels, à la recherche d’une époque perdue, du temps qui passe et que l’on n’arrête pas.

Comptant dans ses rangs la fratrie Benoits (Gaétan à la guitare et Seb à la batterie) je comprends mieux la qualité lunaire de cet ouvrage. Seb, qui officie également chez Doyle Airence (en standby, hélas, pour le moment), qui avait pondu Monolith, l’un de mes albums français préférés, et avec Takami Nakamoto dans un projet électro (qui lui aussi joue de la guitare chez Doyle Airence, vous suivez ?), a apparemment l’art de renifler les meilleurs coups et de s’y glisser ! Ici, pas de fioritures, juste  l’essentiel, avec parfois ce voile de pudeur qui le rendrait féminin, chose que j’ai retrouvé, il y a des années de cela, dans l’excellent album In Via du combo teuton Frames, et qui, plus que jamais, manque dans la musique actuelle.

 The Random Monster, fort d’un premier album éponyme, sort aujourd’hui un EP dans la même veine bien que son grand frère mais en beaucoup plus abouti en termes de son et d’inspiration, ce qui ne préfigure que le meilleur pour la suite .Il semblerait sincèrement que l’eau qui a coulé sous les ponts depuis la sortie de ce premier effort ai été bénie des dieux tant le résultat dépasse les attentes, les différents projets musicaux de chacun des garçons ayant été source d’enrichissement musical.

Enregistré, mixé et masterisé chez le Sorcier, Monsieur Francis Caste, à qui l’on doit une liste d’excellents albums tellement longue qu’une page ne suffirait pas à les énoncer,  We pretend it’s all right est un petit message qui dit en substance «  préparez-vous, nous arrivons bientôt avec du très lourd …. ». Wait and see donc, mais pas trop car l’attente se fait déjà interminable