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THE WINERY DOGS – The Winery Dogs


The Winery Dogs – The Winery Dogs 

The Winery Dogs are:

Richie Kotzen (guitar/vocals)
Billy Sheehan (bass/vocals)
Mike Portnoy (drums/vocals)

http://www.facebook.com/TheWineryDogs
http://twitter.com/TheWineryDogs


Je me méfie toujours lorsque débarque chez moi une galette studio dont les ingrédients principaux ont une valeur énergétique au taquet ! Sur le papier c’est vraiment alléchant, des requins de studio ultras productifs réunis pour un projet en power trio de luxe. Billy Sheehan à la basse épaulant Mike Portnoy aux futs et Richie Kotzen au chant et guitare-claviers ; rien que ça ! La brochure est classieuse, elle promet un Rock classique et léché, un retour aux fondamentaux entre potes! 
Mais ça c’est sur le papier…
La réalité est moins  brillante que le papier glacé du flyer et laisse sur une impression d’ensemble assez mitigée malgré quelques bons titres. Les cadors nous livrent ici une galette qui commence très fort avec Elevate, un titre de haute technicité qui se perd un peu dans la démonstration. La basse de Sheehan ronronne comme une chatte, Kotzen et sa double casquette de grateux/chanteur torture sa 6 cordes avec quelques riff bien cinglant tirant parfois sur du Van Halen le tout servi avec un timbre de voix bluesy rappelant du Glenn Hugues. Quant au sieur Portnoy, loin d’être en reste, il nous gratifie de savoureux passages de percus à la hauteur de sa réputation. Du vrai « classic Rock », qui ne révolutionne pas le genre mais agréable à écouter. 
Changement de registre avec un Desire qui lorgne vers du Kravitz. Une vraie leçon technique, ça groove (peut-être un peu trop) et finit par perdre le fil. Les virtuoses se font plaisir, Sheehan est très à l’aise et place des lignes de basses impressionnantes et de haute voltige. Mais voilà, l’ensemble manque quand même de saveur. Et plus on avance dans l’écoute de cet album et plus l’ennui s’invite insidieusement. 
Dès le 4eme titre on sombre dans une espèce de soupe convenue et sans saveur. Petit à petit les morceaux bouclent et l’on se demande si l’on ne vient pas déjà d’entendre cette partie de guitare ou encore ce refrain. On a l’impression parfois qu’eux même ne savent plus où ils en sont et comment ils vont faire pour clore le morceau de façon cohérente comme sur  The Other Side ! 
L’alchimie ne prend pas, même les balades sont vraiment sans saveur à l’image de You Saved Me qui part bien mais se termine en soupe. Le problème de cet album, que l’on ne peut pas rejeter en bloc il faut bien le dire, c’est que dans chaque titre il y a de très bon moments, mais sorti de ceux-ci le reste est trop attendu.  Le prolifique Mike Portnoy est finalement celui qui tire le moins son épingle du jeu. Contrairement à ses deux comparses, il me laissera sur ma faim, frustrant mes attentes (mis à part sur Six Feet Deeper ou il est vraiment bon). 
Il y  a cependant de bons titres qui sauvent le paquebot du naufrage. Six Feet Deeper envoie du bois, et Kotzen maitrise bien sa voix. L’ensemble est cohérent et vous fait remuer des guiboles. The Dying avec ses envolées de guitare ou Kotzen assoie son titre de géant de la 6 cordes. Le blues de Regret n’est pas désagréable avec de bons passages et une voix adaptée. Et Elevate qui ouvre monstrueusement l’opus.
Pétrie de bonnes influences comme les Who par certain cotés ou encore Thin Lizzy voire Deep Purple, ce Winery Dogs reste trop décousu pour donner une consistance globale digne de ce que l’on pouvait attendre du trio. 
Il plaira aux amoureux de parties instrumentales propres et sans bavures. Une heure durant laquelle les compères se font visiblement plaisir et qui ravira les fans de toujours. Moi perso je me suis ennuyé.

 Heureusement qu’en live les lascars inversent la tendance comme ils l’ont fait à la Maroquinerie en septembre dernier avec les titres de cet opus. Rien n’est perdu !

En conclusion ce méfait est la preuve qu’il ne suffit pas de réunir des références incontestables du métal pour faire un bon album. Le manque d’inspiration flagrant des compositions composant cette galette plombe l’ensemble. L’ensemble est trop lisse et convenu, il n’y a pas le grain de folie ou ce côté un peu « sale » qui viendrait cimenter le tout. En gros la montagne vient d’accoucher d’une souris. Le super groupe vient de nous livrer un gravillon qui s’ajoute à ceux qui remplissent l’allée menant au panthéon des albums mémorables ; il n’en fera donc pas parti !

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