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Voodoo Circle « More Than One Way Home »

VOODOO CIRCLE – More Than One Way Home

Sortie le 22 Février 2013 Via AFM Records


Allez premier coup de gueule de l’année, avec les allemands de VOODOO CIRCLE et leur troisième méfait. Voici un groupe composé de musiciens aussi talentueux que peu inspirés quand on écoute cet album. A la première lecture (je sais il ne faut pas s’y fier mais là il faut avouer que c’est énervant), on a l’impression d’avoir à faire a une galette hommage aux groupes des 70’S et 80’s qui ont fait briller le Hard Rock. Le jeu de guitare d’Alex Beyrodt (PRIMAL FEAR, SILENT FORCE, SINNER), manque de personnalité malgré une indéniable maitrise du manche. David Readman (PINK CREAM 69, ADAGIO) quant à lui est un clone vocal de Coverdale.

Ici tout est question d’interprétation. J’imagine que l’on peut trouver cet album excellent par sa production léchée, le calibre et la technique de ses zicos, mais je vous invite à écouter les originaux.
Apres un honnête Graveyard City qui démarre en trombe l’album, Tears In The Rain plombe la suite par son Hard bluesy fade et sirupeux. S’en suit Heart of Babylon qui n’est rien d’autre qu’une pale copie à peine dissimulée du très bon Still of the night de WHITESNAKE (premier énervement).
Cry for Love, slow attendu et académique ne s’en tire pas trop mal malgré cet air de déjà entendu qui colle au disque comme la gale sur un chien. Alissa restera une de mes compos préférées de l’album, l’ambiance y est bonne et finalement ils s’en tirent plutôt bien avec leurs influences bien marquées.

La palme du foutage de gueule éhonté revient à The Ghost In You Heart reprenant Perfect Stranger de DEEP PURPLE (autre grosse influence du groupe visiblement) sur la plus grande partie du morceau. Ou c’est un morceau hommage à DP, auquel cas il vaut mieux l’annoncer, ou ils vont droit sur un procès. Les mélodies, les parties de clavier à la John Lord, les riffs légendaires, tout y est…

Bane Of My Existence comblera quant à lui les fans de Malmsteen auquel Alex Beyrodt semble très attaché.
Le problème avec ce type d’album composé de morceaux un peu trop marqués par des influences de groupes aussi prestigieux que leurs références est qu’au final il manque cruellement d’identité. En résulte, en plus de cette désagréable impression de déjà entendu, un ennui à l’écoute (cf: The Saint And The Sinner).
Les dernières compos de l’album ne relèvent pas la sauce, le plat reste fade. Seul le dernier morceau Open Your Eyes, enregistré live, donne la mesure de la qualité des musiciens, mais ne sauve pas l’album à mes yeux. Vous l’aurez compris je suis en colère de voir ce gâchis de talent se fourvoyer dans une production aussi peu inspirée (et je vous passe mon sentiment sur la pochette).
Cet album ravira les jeunes adeptes du genre, mais je les invite fortement à se retourner sur les originaux (WHITESNAKE, DEEP PURPLE, RAINBOW, voire Gary Moore) pour se faire une idée et (re)découvrir des albums aussi mythiques qu’intemporels (ceux-là).


Playlist :

01. Graveyard City
02. Tears In The Rain
03. Heart Of Babylon
04. Cry For Love
05. Alissa
06. The Ghost In Your Heart
07. Bane Of My Existence
08. More Than One Way Home
09. The Killer In You
10. The Saint And The Sinner
11. Victim Of Love
12. Open Your Eyes

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