ZEAL AND ARDOR – Greif
Sortie le 23 août 2024
Manuel Gagneux : Chant/Guitare
Tiziano Volante : Guitare
Marc Obrist : Chant
Denis Wagner : Chant
Lukas Kurmann : Basse
Marco Von Allmen : Batterie
Toujours plus avant-gardiste et en quête de nouveaux territoires sonores.
Toujours plus en avant dans sa recherche avant-gardiste de la musique, Manuel Gagneux a pris le pari risqué de s’affranchir de l’ensemble de la composition. Pour ce quatrième album il a donné latitude à ses coéquipiers en studio : Tiziano Volante (guitare), Marc Obrist (chant), Denis Wagner (chant), Lukas Kurmann (basse) et Marco Von Allmen (batterie).
ZEAL AND ARDOR s’installe ici comme un groupe à part entière, une entité à plusieurs membres.
Greif est le résultat direct de cette nouvelle mouture de ZEAL AND ARDOR qui risque d’en déstabiliser plus d’un.
Même si quelques scories le rattachent aux précédentes livraisons, dont le dernier opus éponyme, Greif sera l’album de la rupture avec cette catharsis Black Métal qui habitait le concept jusqu’à ce jour.
On ne retrouve pas cette urgence qui ressortait de l’ensemble des précédents opus, pour un virage plus ouvert. On avait déjà senti cela sur le précèdent album avec un titre comme Emersion au travers des éclats Black Metal.
Un virage à (presque) 180 degrés !
Avec Greif, les explosions BM sont rares, les litanies ont fait place à un chant plus posé et varié.
On retrouve encore ce soubresaut sur un titre comme Are you the only one now? Ou encore Go home my friend et Hide In Shade.
Il y a définitivement un coté expérimental bien installé ici. Notamment avec des titres comme Clawing Out, Disease ou encore cet ovni qu’est Une Ville Vide. Cette nouvelle approche de groupe se ressent directement sur ses compositions. J’ai personnellement beaucoup aimé l’exploration sonore de Solace, ou encore ce final sur To My Ilk.
La modernité habite cet album. Cette quête de quelque chose de neuf, de nouveaux territoires à défricher. Nul doute qu’il ne plaira pas à tout le monde, qu’il déstabilisera les fans de la première heure.
Greif demande de l’investissement. Il faut l’apprivoiser car il ne se livrera pas facilement.
C’est la direction que prend Manuel Gagneux avec ce nouvel album, car c’est un artiste libre et aventureux. Bravo !