Among The Living
Interview

DAVID SPARTE – Interview au Trianon de Paris

Actuellement en tournée en première partie de TRUST, David Sparte, chanteur, auteur, compositeur, est l’enfant de la balle que l’on attendait pas et surtout pas en première partie dans ce registre groovy soul rap, blues, rock avec un son moderne et des cotés années 80. Sur son premier EP « OUT OF THE BOX » le mélange fait mouche et la personnalité de l’artiste tout autant. Et vous qu’en pensez-vous ?


David SPARTE
Photo Alain AFO

DAVID SPARTE – Tu sors de scène, quelle est ta première impression ?

Ce soir je suis satisfait, les gens ont apprécié même si ce n’est pas notre public, on a travaillé le show pour eux, en essayant de montrer quelque chose qui puisse leur plaire.

Pas facile de présenter du pop teinté de blues aussi groovy en première partie de TRUST, on va finir par penser que tu es pistonné…

Bien sur que je suis pistonné (rires) c’est normal, c’est mon père (NDLR : Nono Krief). Par contre, je ne fais pas du sous trust, je ne suis pas guitariste, j’arrive avec un autre univers.

Parle-moi du choix de choix de ton nom de scène ?

Je suis passionné d’Histoire au sens large et j’adore la Grèce et sa mythologie notamment la ville de Sparte en tant que symbole de bravoure. J’admire ces gens qui se sont battus  pour leur indépendance et je me sens comme cela, n’être rien et tout avoir à prouver au monde.

Que représente la scène pour toi : une prise de risque, un moment où tu t’éclates ?

Cela peut être tout cela, mais en premier lieu cela doit être un plaisir.  Tu dois kiffer partager ta musique et jouer avec tes musiciens. Si tu réfléchis trop, tu perds de la sincérité et de la fraicheur, parfois aussi, la scène peut être une vraie galère.

As-tu peur du jugement des autres ?

Non c’est normal que les gens jugent, je fais de la musique pour moi depuis mon adolescence mais à présent, si cela plait aux gens, c’est tant mieux. Si j’entends des critiques, je vais les écouter car c’est important d’entendre si c’est constructif, il faut que la critique ait un sens.

Es-tu actif sur les réseaux sociaux ?

Les réseaux sociaux sont très importants mais malgré mon jeune âge (NDLR : 30 ans), j’ai connu les premiers portables mais je ne suis pas né avec ces réseaux et  je ne suis donc pas à fond dessus. J’ai une personne de mon équipe qui communique pour moi. Je ne regarde pas tous les jours ce que l’on dit de moi, je ne m’attarde pas là-dessus.

Qu’est-ce qui est le plus difficile pour toi dans ta vie d’artiste en ce moment ?

Le fait « d’Etre artiste » justement. On reste toujours un peu perché. Ce n’est pas évident de vivre de la musique. Connu ou pas connu, il existe des sacrifices et même si tu as un père comme le mien. Il m’a aidé mais ne peut pas tout me donner. J’ai beaucoup travaillé et ai beaucoup obtenu par moi-même. Les artistes ont une sensibilité différente, ils ont une façon d’être, ils aiment bien se faire du mal, je crois.

Penses-tu que si tu es triste ou torturé, tu as plus d’inspiration ?

Non, pas du tout. Il n’y a pas de règles pour mon inspiration, c’est un truc qui  m’arrive comme un coup de tonnerre : j’ai l’idée. Il n’existe pas de lieu ou d’état d’esprit particulier servant de déclencheur. D’ailleurs, les meilleures choses sont celles qui viennent tout de suite.


Photo Alain AFO

Si tu n’avais pas été musicien, qu’aurais-tu aimé faire ?

J’ai commencé par faire du dessin et beaucoup de théâtre, j’ai abandonné tout sauf la musique. Au moment de prendre une direction, j’aurais tout fais sauf « artiste », je pense que j’aurais été archéologue. Vers 13 ans, j’ai rien foutu à l’école et ca rendait mes parents fous. Ils m’ont toujours soutenu mais quand t’es jeune, tu as un nuage qui t’empêche de te projeter, on est comme ca on est con. Moi j’étais difficile.

Cet EP « OUT OF THE BOX » est très pop et mélange avec goût de bonnes influences black mais pas métal… du Prince, Bob Marley, Robert Johnson… avec un son moderne et des cotés rap…années 80, qu’en penses-tu ?

J’ai été influencé par plein d’artistes dont Prince ne fait pas partie par exemple. A certaines périodes de ta vie tu vas t’ouvrir à des artistes, je n’ai pas encore découvert en détails Prince. Parfois c’est un peu trop pointu, je n’ai pas encore envie de cela. Peut-être que par une certaine folie, mes compositions te rappellent Prince. Mon école c’est le Rap, c’est mon premier coup de cœur qui a duré très longtemps. J’adore évidemment le rock, la soul, le reggae, il y a trop de noms à citer alors je vais faire court. J’ai fait une tambouille avec tout cela.

Tu as pu financer une partie de « OUT OF THE BOX »  via KICKSTARTER un site de crowdfunding. Est-ce la seule solution pour les jeunes actuellement ?

Non bien sur, il y a la solution des vidéos, des réseaux sociaux pour te faire connaître. L’important aussi est de constituer une bonne équipe qui te suive et te soutienne. KICKSTARTER on teste, on voit, on a rien a perdre et tout à gagner. Les fonds ont permis de réaliser les vidéos, le mastering : des choses coûteuses. Actuellement on peut soutenir mon nouveau projet « EXCUSE MY ENGLISH », qui est plus personnel via KICKSTARTER. www.smarturl.it/EME

Pourquoi le choix du chant en anglais?

Parce que cela me correspond. « OUT OF THE BOX » fonctionne en anglais. Je vais sortir un album en français, j’en ai l’envie mais pas avant d’avoir trouvé la direction de ce dernier.

Pour terminer notre entrevue, passons à quelques petites questions perso. Qu’est ce qui t’énerve le plus ?

Le mépris. Tu sais par exemple lorsque tu dis bonjour à des gens et qu’ils ne te regardent pas ou font autre chose en même temps.

Qu’est ce que tu kiffe le plus ?

Etre avec mes amis

Ta qualité principale ?

Généreux

Dernier album écouté  et apprécié ?

Fantasia et Ty Dollar Sign

Dernier concert ?

Je ne vais pas en concert ça m’énerve (rires). Ça me donne trop envie d’être sur scène à leur place et c’est frustrant, mais j’ai vu TRUST à la fête de l’Humanité.

 

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