Among The Living
Interview

Entretien avec Adeline qui nous pressente son nouveau projet : FUNNY UGLY CUTE KARMA

Nous avons rencontré Adeline “Chaos Heidi” Bellart, hurleuse au sein de son nouveau projet FUNNY UGLY CUTE KARMA. Une rencontre sous le signe du charme et de la passion. 

 Adeline "Chaos Heidi" Bellart


D’où sort ce nom de groupe ? FUNNY UGLY CUTE KARMA (F.U.C.K.)

Adeline : Ah, d’où peut sortir ce nom à part d’une grosse connerie (rires). En fait, quant arrive l’épineuse question du nom du groupe lorsque tu montes un projet pareil, tu cherches le truc qui se retient, qui interpelle, et FUCK s’est imposé. A partir de ça il a fallu trouver le sens de cet acronyme et laisser les gens tilter tout seul. On a cherché des mots qui avaient du sens et qui collaient bien au projet, et donc Funny nous caractérise bien, Ugly et Cute forment des contraires sympa et Karma bin : c’est la vie, le destin quoi (rire).


Adeline tu es un bourreau de travail entre ton groupe de cover d’Iron Maiden avec 22 Acacia Avenue , ton coaching vocal et maintenant F.U.C.K. Comment est née cette collaboration entre vous deux ?

A : En fait avec Dorian on se connait depuis déjà 3 ans. Il était prof de guitare et moi prof de chant et c’est un peu par ce biais là qu’on s’est rencontrés. Il est venu prendre des cours de chant pendant un moment et on a sympathisé. C’était à l’époque ou j’étais encore dans ASYLUM PYRE. A la suite de ça j’ai quitté le groupe et ai accepté de chanter dans un groupe qui se formait, avec lequel j’ai bossé quelques mois au bout desquels on a arrêté notre collaboration. Je pense que je suis allée un peu trop loin pour eux (rires). J’aimais bien les lignes de chants que j’avais fait pour eux et j’avais envie d’utiliser ce que j’avais fait mais sans contrainte. J’en ai parlé à Dorian qui a sauté sur l’occasion. Je lui ai filé la direction que j’en attendais, les textes et lignes de chants et je lui ai dit : « vas-y amuse toi avec ça ». (Rires).
Le premier titre qu’il m’a renvoyé c’était Shelter, qui m’a beaucoup plu, et on est parti sur la suite et voilà.

Il y a de belles dualités sur cet EP. De personnages, de chants… Après la 1ere écoute de Before It Was Cool, je me suis demandé à qui j’allais avoir à faire en itw. Adeline ou Chaos Heidi ?

A : Je suis tout ça à la fois et en tous cas je n’ai jamais été autant moi-même que dans FUNNY UGLY CUTE KARMA. Cette diversité, cette versatilité dans la façon d’exprimer les choses c’est ce qui m’a toujours intéressé. Je me suis orientée dans le chant et même dans l’enseignement à cause de ça. Toutes les palettes que peut avoir une voix humaine, de claire à saturée, les intentions différentes, font que je ne pourrais pas chanter toujours de la même façon, je m’emmerderais.

Tu y joues des personnages ?

A : Oui j’ai tendance à aborder le chant comme ça. Dans l’interprétation le chanteur est un acteur avec des notes. Tu exprimes des émotions en fonction de la musique et du texte. Tu ne peux pas le faire de façon neutre ou toujours de la même manière, à moins de raconter 100 fois la même histoire (rires). Pour moi c’est une nécessité de m’adapter à ce que je suis en train de raconter.

Pourquoi avoir inclus une reprise dans ce 4 titres ? Ce n’est pas un peu dommage de nous priver d’une compo originale de Funny Ugly Cute Karma (Bien que la reprise de SOAD soit fameuse) ? C’est un choix commercial ?

A : C’est bien évidement un choix commercial. Comme c’est un nouveau projet, un nouvel EP, on pose un peu des bases et on va aussi chercher le public. Choisir une reprise de SOAD c’est dire clairement que cela fait partie de notre univers aussi.
Le deuxième clip qui va sortir en novembre sera sur cette cover et on espère amener par ce biais là des gens qui peut être ne seraient pas venus nous écouter autrement.


FUNNY UGLY CUTE KARMA - Before It Was Cool



Un mot sur votre collaboration avec Brett Caldas-Lima (Devin Townsend, Septicflesh (dont tu es fan il me semble Adeline)). Comment ça s’est fait ?

A : Bin en fait on couche ensemble, ça aide un petit peu (Rires). Lorsque le projet a démarré nous n’étions pas du tout ensemble. On s’est connus entre temps, et puis quant on a commencé à réfléchir où enregistrer notre EP on s’est finalement décidés pour celui de Brett. Mais ce n’était pas forcément une évidence pour moi. Je me suis posée la question à savoir si c’était une bonne chose de bosser avec quelqu’un dont je suis aussi proche.
Brett avait vraiment envie de le faire et donc je me suis lancée. Le résultat est au rendez-vous.

Cet EP donne une petite idée de votre spectre musical, mais laisse aussi des zones d’ombres, je pense en particulier à Shelter et ses digressions Jazzy ou encore à Nuage de Maux et cette interprétation particulière.  Aura-t-on le plaisir d’en découvrir plus à l’avenir ?

A : Oui. Je pense que ce que l’on a mis dans cet EP et ses 3 titres c’est la majeure partie de nos ingrédients. On a 3 autres compos de prêtes ou tu retrouveras ces alternances de chant clair et saturé, des choses plus légères, plus fun, avec d’autres choses plus sérieuses. On a commencé par un EP pour asseoir notre arrivée, « there’s a new band in town » (rires) tout en continuant à composer pour notre prochain LP. Comme ça il y aura déjà une fan base pour alimenter cette sortie. C’est un travail d’installation. Je croise les doigts.

Vous avez déjà des retours sur cet EP, et en particulier par la publication de votre clip ?

A : Oui et c’est plutôt positif. On a déjà beaucoup de vues pour un nouveau projet. On a pas mal misé sur la com et l’image pour aider le groupe à être identifié.

Avec tes explorations en chant clair, n’as-tu pas envie de faire autre chose que du métal parfois ?

A : Là c’est le temps qui va me manquer. Le travail de coach et le groupe c’est vraiment prenant, il faut être sans arrêt en réflexion. 22 c’est le projet « récréation », je vais chanter du Maiden parce que ça me fait plaisir et que j’adore ça, et ça ne me demande pas un gros investissement. 

La pochette et notamment la jolie araignée qui s’y ballade, c’est quelque chose qui te vient de la Macro photo dont tu sembles friande Adeline ?

A : Oui c’est ça, c’est bien moi qui ai pris la photo. J’ai eu l’idée de l’utiliser pour la cover car je trouve que la photographie n’est pas assez utilisée pour les artworks, et le côté coloré et clair de notre pochette nous plaisait bien. Cette araignée c’est intéressant car au-delà de la répulsion qu’un insecte pareil provoque au premier abord, il faut reconnaitre qu’en gros plan elle est plutôt mignonne.

Quel regard portes-tu sur ce milieu toi qui y a pas mal baroudé et qui en connais les différentes faces ?

A : L’époque n’est pas facile, carrément pas. Mais il y a plein de bonnes choses.
D (qui nous a rejoint pour un court instant) : La scène est très variée et de qualité. Tout le monde peut réaliser et enregistrer une démo de bonne qualité. Après le Hic c’est plutôt au niveau de la diffusion et l’accès au media, la promotion. Tu gères ça comme une start Up.
A : Tu ne peux plus te contenter de la musique seule, mais tu es obligé de te construire une image autour du groupe.

Comment un jeune groupe peut s’en sortir face aux nouveaux modes de consommations des auditeurs, avec des plateformes comme Spotify par exemple ou l’on pioche juste quelques titres ? Ce n’est pas frustrant ?

A : Si bien sûr. Mais le métal est une niche à part ou l’album résiste beaucoup plus que dans les autres genres. Le vinyle revient vraiment en force par exemple.
Mais du coup l’EP est un bon format pour commencer. On verra bien.

Merci Adeline.
A :
Merci à toi.

 


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