La rédaction d’Among The Living s’est entretenue par email avec Tatiana Shmailyuk, la frontlady charismatique de Jinjer que l’on ne présente plus. Entre frustration liée aux restrictions mondiales et élan d’inspiration en pleine pandémie, la chanteuse ne se laisse pas abattre… (English Below)
Le nouvel album de Jinjer, Alive In Melbourne, vient de sortir le 20 novembre 2020. Pourquoi ce choix de soudain réaliser un album live ?
Et bien, c’est la conséquence directe du covid. Lorsque nous avons joué à Melbourne, le tourneur local avait filmé le show. Une fois que la pandémie a frappé, c’était évident qu’il n’allait pas s’agir de quelques semaines sans tournée… Eugene, notre bassiste, a tout fait pour que la vidéo de Melbourne soit finalisée. C’était très important pour nous de pouvoir envoyer un message positif à nos fans, ainsi qu’à nous-mêmes : il y aura de meilleurs jours à venir. Ce qui ne devait être qu’une simple vidéo est, de fil en aiguille, devenue notre tout premier album live !
Ce concert à Melbourne était l’un des derniers shows de Jinjer avant le confinement mondial… Quel est ton souvenir le plus marquant de ce live ?
Probablement l’intensité du public, et le fait de ressentir tout cet amour venant de tout le monde ce soir-là. Melbourne et le reste de l’Australie sont incroyables !
Tu es parvenue à sortir le clip vidéo de la chanson The Prophecy, qui a été perçu comme un vrai cadeau pour les fans de Jinjer. Qu’est-ce que cela signifie pour toi de pouvoir continuer à sortir du contenu créatif durant cette période étrange ?
C’est un sentiment très positif… En fait, nous ne nous sommes pas arrêtés de créer depuis le début du confinement ! Nous avons fait des collaborations sur des covers, des vidéos de chant en une seule prise, des enregistrements de concerts non officiels… Et même une vidéo tournée avec des Lego !
Le clip a été enregistré dans un studio en Ukraine. As-tu pensé à faire des enregistrements à domicile durant le confinement ?
La vidéo The Prophecy a été filmée en septembre, dans notre espace de répétition qui s’appelle Bright Sound Studio à Kiev. De nombreux copains, ainsi que d’autres groupes avec qui nous sommes amis, étaient présents ! Même quelques fans chanceux ont pu venir… C’était une expérience très amusante ! Nous n’avons pas vraiment pensé à organiser des enregistrements à la maison via Zoom… Jinjer est un groupe qui a la chance d’avoir assez de contenu pour ne pas avoir eu besoin de ça. Cependant, nous avons tout de même réalisé des covers de Nirvana et Sepultura, dans une ambiance confinement !
Plus que jamais, le style musical de Jinjer reste unique et ne rentre pas dans une case. Quelles sont tes influences personnelles actuelles que nous pouvons retrouver dans tes dernières chansons ?
Eh bien, tu n’as pas encore écouté nos toutes dernières chansons, donc je ne peux pas te dire quel est leur style ! Je dirais que j’écris mes paroles en fonction de la composition de la chanson, de l’humeur qui s’en dégage et de mon état d’esprit du moment. Parfois c’est assez personnel, et à d’autres moments c’est plus social, ça dépend.
Comment te sens-tu en tant qu’artiste, face à la pandémie de coronavirus qui contrôle la planète entière ? En tant que musicienne, est-ce que tu ressens surtout de la frustration de ne pas pouvoir te produire en live pendant des mois, ou est-ce que tu éprouves un besoin de créer quoi qu’il arrive ?
Bien sûr que la situation est horrible ! Il s’agit de nos métiers, et nous vivons de la scène… Imagine un peu que quelqu’un te dise que tu ne peux plus travailler, faire ce que tu aimes et ce qui te rapportes de quoi payer tes factures, sans même pouvoir te dire quand tu pourras travailler à nouveau ! Heureusement, nous avons réagi rapidement. Toute l’énergie que nous utilisons habituellement au service des tournées a été investie dans la création de nouveaux contenus et chansons. Je pense que de nombreux groupes ne font que se plaindre de la situation, disant à quel point le covid a détruit leurs projets de live et de tournées, sans même imaginer se la fermer et travailler dur sur d’autres façons de créer du contenu… Mais je suis hors-sujet. Donc oui, les huit derniers mois ont été nuls !
Lorsque la situation mondiale va redevenir normale, quels sont les projets que tu aimerais mettre en œuvre ?
Nous avons prévu de sortir l’intégralité de la vidéo Alive In Melbourne, et nous ferons aussi des clips pour le reste de l’album Macro. Un album et neuf singles… Combien de groupes peuvent dire ça ? Pas beaucoup… Comme je l’ai dit auparavant, nous restons occupés avec la création de nouveaux contenus.
Jinjer a déjà une tournée mondiale prévue pour 2021… Qu’est-ce que cela signifie pour toi de pouvoir continuer à jouer, peu importe les circonstances ?
Tous les shows de 2020 ont été reportés à 2021, et la seule chose que nous pouvons faire est espérer qu’ils puissent se dérouler. Si ce n’est pas le cas, nous avons déjà élaboré un plan B. C’est vraiment épuisant de devoir planifier des événements un an à l’avance, sans savoir s’ils vont pouvoir se produire ou pas… Sinon, nous avons envisagé de faire notre propre concert en visio, c’est en projet…
Pour finir sur une note positive et pleine d’espoir, y a-t-il un message spécifique que tu aimerais transmettre à tes fans du monde entier ?
Restez positifs, et souvenez-vous que des jours meilleurs vont arriver ! Jinjer l’a dit !
>>> The Prophecy video was filmed in September at our rehearsal space Bright Sound Studio in Kyiv. Lots of friends, befriended bands were there! Even some lucky fans snuck in haha … It was a lot of fun! We never really thought about doing home recordings on Zoom… JINJER is lucky enough to have so much content that I supposed we didn‘t feel like we needed to. Although we did do a Nirvana and Sepulture covers and those were lockdown style …