Among The Living
Live Report

HELLFEST 2019 – Day 1

HELLFEST 2019 Day 1
Vendredi 21 Juin 2019


Commencer le Hellfest après le Knotfest… c’est rude.

 

Règle n°1: ne jamais terminer un jeudi soir par le Macumba. Règle n°2: toujours mordre le chien qui t’a mordu. Règle n°3: attaquer par du stoner de l’Ohio pour remettre les tympans dans le bon sens. C’est bien gras, gros son. Nombreux sont les festivaliers qui apprennent en arrivant sur le site l’annulation de la prestation de Manowar. D’après une source sûre, les slips en peau de bête ont dû se perdre dans l’aéroport de Nantes…
Le rythme parfois lent doté d’accélération endiablé font de Valley of the Sun (le choix de la tente est en adéquation) le parfait cocktail pour démarrer la journée.
Règle n°4: si tu as oublié ta crème solaire, passe sous l’autre tente (Altar) pour découvrir du gruick thrash avec Sublime Cadaveric Decomposition. Ils œuvrent sans basse, sur scène on ne retrouve qu’un guitariste, un chanteur et un batteur… Ce qui donne un manque de groove flagrant, on s’ennuie.




Aorlhac, j’adore, mais comme je les ai vu deux fois dans l’année au Beermageddon puis au Cernunnos, je me dirige vers la Warzone car le nom du groupe a un goût de “Reviens-y”… Le chemin vers la scène et le bar à Muscadet est désormais pavé. Adieu poussière dans les gobelets; des copeaux de bois tapissant le sous bois permettent aux festivaliers de s’allonger sur un sol plus propre. Le celtic punk des australiens de The Rumjacks donne tout de suite le ton. La zone de la prison est déjà en mode débordement. La flûte apporte cette légèreté tourbée qui donne envie d’aller en prendre un autre. Avec un nom pareil, on ne pouvait pas se tromper sur la marchandise. Jolie voix bien grave élevée au houblon de Sydney dans une grosse ambiance alors que le festival vient à peine d’ouvrir…
Direction la MainStage 2 dédiée aujourd’hui aux groupes français.




Blackrain sort son hymne savoyard en intro pour montrer leurs racines. Leur hard rock teinté 80′ est peut-être cliché mais fonctionne bien à condition de sortir bandana et Ray Ban Aviator. Les énormes écrans  permettent de ne rien rater de leur prestation. “Rock’n’Roll is Dead”…allons-y en chœur pour des “ooohhhohhoooho” à l’ancienne.


Pendant ce temps sous la Valley, Rickenbacker et Wayfarer II font la loi sur un stoner de grand cru. Radio Moscow y a posé ses amplis poussiéreux sous la tente. Les solos sortis des cordes bien trempées d’une Fender accrochent des notes de blues bien à propos.
Sous la Temple la Messe version Uada commence par des cris de loups sur une bande enregistrée. Quand ton temps sur une scène du Hellfest est limité pourquoi mettre une intro si longue, avant que les américains n’arrivent sur scène masqués et en Capuches? Et c’est parti sur un tempo spartiate, la voix est pratiquement inaudible. Le travail du batteur est phénoménal entraînant instantanément une accélération des douleurs dans les cervicales. Le contre-temps fait son effet de suite. Ce qui est dingue avec Uada, c’est que, à chaque légère baisse d’intensité, la batterie est là au bon moment pour relancer la machine pour donner un coup de fouet au titre.  Ils jouent sans lights. Les rythmes entêtants ont une vrai fonction shamanique et les guitares accordées dans les tons graves ne font qu’accentuer cette ambiance.




Les nuages légers qui arrivent au dessus de nos têtes nous permettent de reprendre des forces en soulageant les coups de soleil… Lofofora a pris place sur la MainStage 2. Ils arrivent sur la batterie de Vincent, avant que les riffs ne prennent les dessus suivie de la voix de Reuno. “Faites du bruit“… Et ça saute dans le pit ! “Bouge ton cul” et ça balance bien dès “Le Futur” avec un gros circle pit. Ses mimiques expressives font l’adhésion du public. Sur le ton de l’humour, il dit ” On ne va pas reprendre une chanson de Johnny comme un vrai groupe de metal ” (je ne vois pas de qui il parle…) pour enchaîner sur un ” Ils sont là les drogués?.. L’égalisation de la beuh !


Il est temps de retourner à la Warzone pour découvrir No Fun At All et son punk rock aux accents américains . Ils ne sont pas tout jeunes et leur musique manque singulièrement d’originalité. Le public reste bien sage. 
Passons aux choses sérieuses. Direction l’Altar avec Power Trip et son thrash bien aiguisé. ” Let’s Go”quel bel accueil! L’usine à riffs made in USA est en marche. Le chanteur déambule sur la scène avant de se saisir de son pied de micro et d’affronter la foule en ébullition. Quel show! C’est intense et ça headbangue sévère dans les travées! Alors que pendant ce temps ça plane à souhait sous la Valley avec My Sleeping Karma. Le set est tout en ambiance, le bassiste tient sa basse au  niveau des mollets, pendant que le guitariste est complètement habité par les riffs qu’il envoie sur de jolies instrumentales. 
A côté Diamond Head sort une belle prestation faisant honneur en autre à Borrowed Time et à Metallica (humour) en reprenant leurs vieux titres (“Hellpless“, “Am I Evil?“) repris par les américains. La prestation est aussi enjolivée par la performance vocale du chanteur qui nous ramène dans l’insouciance de la NWOBHM.


Après un léger soucis de son, la machine finlandaise est lancée à vive allure. Impaled Nazarene va nous sortir la prestation que l’on attendait plus…enfin.  Toujours placé entre la scène et les retours, Mika Luttinen hurle dans son micro avec son corpse paint simpliste sur le front “666” (si on peut appeler ça un maquillage). Cette attaque black metal punk est avec ses relents hardcore toujours aussi virulente. Égal à lui-même au fur et à mesure du set, Slutti666 reste planter devant la scène. Ce qui est bien avec Impaled Nazarene c’est que les titres sont courts et vont droit à l’essentiel tout en proposant un large éventail de leur discographie. 



Maintenant il est temps d’entamer une longue randonné vers la MS2 pour le concert attendu d’Ultra Vomit! Les écrans derrière les nantais changent la typographie du groupe en celui de Motörhead rendant un vibrant hommage à Lemmy sur “Quand j’étais petit“. Ensuite professionnalisme dans l’exécution des titres et humour décalé vont retourner le public: on ne résiste pas au T-shirt “Just Vomit”, “à trois vous dites votre prénom” déclenchant une cacophonie, “un chien géant” avec Niko de Tagada Jones, l’apparition sur les écrans “Mesdames et Messieurs, veuillez patienter, le groupe est actuellement en train de procéder à l’accordage de leurs instruments”, la typographie black metal sur “Maîté Ravendark” et cerise sur le gâteau, alors que le public pensait retrouver des membres de Gojira sur scène c’est Calojero qui déboule sur le Gojiraesque ” Calojira“… Il y a tellement de monde, genre Rammstein il y a 3 ans qu’on reste bloquer jusqu’à l’excellent “Kammthaar ” parodie ultra travaillée des fameux pyrotechniciens allemands où les français changent de tenu pour revêtir des combinaisons chères aux teutons..

Pour se déplacer de la MainStage 2 à la MainStage 1, le chemin le plus court …. est celui qui consiste à faire le tour du site pour tenter d’approcher les bostoniens, grands habitués des lieux, et grands distillateurs de musique celtique à la sauce punk rock. La musique est festive, et je ne peux m’empêcher de penser ce que les Pogues auraient pu faire au Hellfest. Alors oui je suis nostalgiques des groupes comme Les Pogues, les Dubliners ou encore les Waterboys à l’écoute de ses mélodies celtiques qui font pogoter  la foule jusqu’à l’horizon…

 

DROPKICK-MURPHYS


Passage sous la Valley où les lights placés derrière la scène peuvent te déclencher une appendicite aiguë. La musique de Uncle Acid and The Deadbeats rode dans les entraves doom d’un Black Sabbath épuré. Les lumières rouges et oranges donnent envie de se lancer dans les plantations genre ” Silence ça pousse!” Mais c’est quoi cette odeur de BBQ? L’ambiance organique, équilibre parfait entre musique et lumière nous emmène vers un underground très bien organisé. Le groove magique et les vidéos psychédéliques attaquent un blues stoner des plus épiques et sans retour avec ” No Return” qui clôture le set.
Emporté par la foule, on se place sous la Temple où Thomas Gabriel Fisher (Triptykon) va tenter de ressusciter Hellhammer, son groupe d’avant Celtic Frost. D’emblée on sent que c’est difficile et long de rentrer dans le show rendant hommage à Triumph of Death. Dans la foule ce n’est pas le délire, il est difficile de retrouver ses repères dans le côté black metal roots à l’ancienne. La bassiste italienne Mia Wallace (elle joue aussi avec Abbath) a franchement de l’allure sur scène et se donne à fond. Tom G. Warrior, sous son fameux bonnet parait heureux de retrouver ses vieux titres lui servant de bain de jouvence. 


Le choix de remplacer Manowar par Sabaton est des plus logiques. Des chœurs bien viriles , des solos simples que l’on mémorise d’emblée, la recette est infaillible pour transformer un public varié en une horde de valeureux guerriers prêts à chevaucher des licornes. Le thème de la Grande Guerre abordé dans leur dernier opus est bien mis en avant sur scène. 
Celui qui n’a jamais succombé aux riffs aiguisés de Carcass ne connaît rien à la à la vie. Précision chirurgicale sur un death extrême, la recette paraît simple mais le résultat est périlleux et n’est pas donné aux communs des mortels même si le son n’est pas franchement au rendez-vous.



Ici, à Clisson, on maîtrise la pyrotechnie et ce n’est pas les flammes sur le devant de la scène qui vont mettre en danger Gojira  comme cela s’est passé en mai à Colombus (USA) lorsqu’une rafale de vent à rabattu une immense flamme sur le guitariste Christian Andreu. Les landais sont prêts à en découdre pour clôturer cette première journée de festival à l’image de Joseph Duplantier, cheveux courts, concentré sur ses parties vocales sans perdre une miette des accords placés sur sa guitare tandis que son frère Mario torse nu derrière son kit de batterie sue à grosses gouttes. Ça fait tellement du bien de réécouter ce fameux son strident de “Flying Whales“.
Joe gueule vouloir « Un putain de bordel ce soir » tout en étant filmé par un drone qui reviendra bien sagement atterrir derrière la Mainstage. Quel joli plan bien travaillé! Ensuite il rend hommage à tous les groupes français qui ont foulé la MS2 ce vendredi et qu’il est heureux de voir le festival grossir. Il remercie ceux qui ont soutenu le groupe depuis 1996 en envoyant un magnifique et bien trouvé « Love ». On n’oublie pas non plus les images projetées en fond de scène en noir et blanc jusqu’au canon à confettis qui danse dans le ciel. Il est 2 heures, le feu d’artifice crépite dans nos oreilles et fait cligner nos yeux de fatigue… il est temps d’aller se reposer. Demain ça commence tôt!


BLACKRAIN

BLACKRAIN

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CULT-LEADER

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DROPKICK-MURPHYS

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