HELLFEST 2019 Day 1
Vendredi 21 Juin 2019
Commencer le Hellfest après le Knotfest… c’est rude.
Le rythme parfois lent doté d’accélération endiablé font de Valley of the Sun (le choix de la tente est en adéquation) le parfait cocktail pour démarrer la journée.
Règle n°4: si tu as oublié ta crème solaire, passe sous l’autre tente (Altar) pour découvrir du gruick thrash avec Sublime Cadaveric Decomposition. Ils œuvrent sans basse, sur scène on ne retrouve qu’un guitariste, un chanteur et un batteur… Ce qui donne un manque de groove flagrant, on s’ennuie.
Blackrain sort son hymne savoyard en intro pour montrer leurs racines. Leur hard rock teinté 80′ est peut-être cliché mais fonctionne bien à condition de sortir bandana et Ray Ban Aviator. Les énormes écrans permettent de ne rien rater de leur prestation. “Rock’n’Roll is Dead”…allons-y en chœur pour des “ooohhhohhoooho” à l’ancienne.
Pendant ce temps sous la Valley, Rickenbacker et Wayfarer II font la loi sur un stoner de grand cru. Radio Moscow y a posé ses amplis poussiéreux sous la tente. Les solos sortis des cordes bien trempées d’une Fender accrochent des notes de blues bien à propos.
Après un léger soucis de son, la machine finlandaise est lancée à vive allure. Impaled Nazarene va nous sortir la prestation que l’on attendait plus…enfin. Toujours placé entre la scène et les retours, Mika Luttinen hurle dans son micro avec son corpse paint simpliste sur le front “666” (si on peut appeler ça un maquillage). Cette attaque black metal punk est avec ses relents hardcore toujours aussi virulente. Égal à lui-même au fur et à mesure du set, Slutti666 reste planter devant la scène. Ce qui est bien avec Impaled Nazarene c’est que les titres sont courts et vont droit à l’essentiel tout en proposant un large éventail de leur discographie.
Maintenant il est temps d’entamer une longue randonné vers la MS2 pour le concert attendu d’Ultra Vomit! Les écrans derrière les nantais changent la typographie du groupe en celui de Motörhead rendant un vibrant hommage à Lemmy sur “Quand j’étais petit“. Ensuite professionnalisme dans l’exécution des titres et humour décalé vont retourner le public: on ne résiste pas au T-shirt “Just Vomit”, “à trois vous dites votre prénom” déclenchant une cacophonie, “un chien géant” avec Niko de Tagada Jones, l’apparition sur les écrans “Mesdames et Messieurs, veuillez patienter, le groupe est actuellement en train de procéder à l’accordage de leurs instruments”, la typographie black metal sur “Maîté Ravendark” et cerise sur le gâteau, alors que le public pensait retrouver des membres de Gojira sur scène c’est Calojero qui déboule sur le Gojiraesque ” Calojira“… Il y a tellement de monde, genre Rammstein il y a 3 ans qu’on reste bloquer jusqu’à l’excellent “Kammthaar ” parodie ultra travaillée des fameux pyrotechniciens allemands où les français changent de tenu pour revêtir des combinaisons chères aux teutons..
Ici, à Clisson, on maîtrise la pyrotechnie et ce n’est pas les flammes sur le devant de la scène qui vont mettre en danger Gojira comme cela s’est passé en mai à Colombus (USA) lorsqu’une rafale de vent à rabattu une immense flamme sur le guitariste Christian Andreu. Les landais sont prêts à en découdre pour clôturer cette première journée de festival à l’image de Joseph Duplantier, cheveux courts, concentré sur ses parties vocales sans perdre une miette des accords placés sur sa guitare tandis que son frère Mario torse nu derrière son kit de batterie sue à grosses gouttes. Ça fait tellement du bien de réécouter ce fameux son strident de “Flying Whales“.
Joe gueule vouloir « Un putain de bordel ce soir » tout en étant filmé par un drone qui reviendra bien sagement atterrir derrière la Mainstage. Quel joli plan bien travaillé! Ensuite il rend hommage à tous les groupes français qui ont foulé la MS2 ce vendredi et qu’il est heureux de voir le festival grossir. Il remercie ceux qui ont soutenu le groupe depuis 1996 en envoyant un magnifique et bien trouvé « Love ». On n’oublie pas non plus les images projetées en fond de scène en noir et blanc jusqu’au canon à confettis qui danse dans le ciel. Il est 2 heures, le feu d’artifice crépite dans nos oreilles et fait cligner nos yeux de fatigue… il est temps d’aller se reposer. Demain ça commence tôt!
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