Among The Living
Live Report

HELLFEST 2019 – Day 2

HELLFEST 2019 Day 2
Samedi 22 Juin 2019

 



Après une bonne nuit de sommeil, il est temps de retourner sur le site du Hellfest toujours ensoleillé. 

Sous la Temple, une jolie déco nous plonge dans une forêt finlandaise. La musique de Wolfheart, le groupe de Tuomas Saukkonen est un équilibre entre ambiance black metal, une touche de symphonique, du gros blast qui tâche et des parties enregistrées. Dès les premières notes deux poireaux se dressent dans les premiers rangs. Non ce n’est pas dû à une trop forte consommation de substances illicites, c’est seulement le Hellfest et le délire de certains. Imaginez un peu la scène, le matin, à peine sortis de leur tente les deux compères se sont regardés et se sont dit : « Eh, aujourd’hui il faut qu’on passe au marché acheter deux poireaux pour aller au Hellfest »…
Comme la musique est mélodieuse avec ses chœurs vaillants et païens (ce n’est pas si mal pour commencer un samedi qui va exploser les records d’affluence). Ils arrivent à motiver les festivaliers à coup de blast-beats et de passages mélodieux. Pendant ce temps-là les poireaux sont toujours visibles des premiers rangs… En espérant que le circle pit les transforme en soupe.
Sous la Valley les membres de Will Haven sont visiblement heureux d’être là en tapant dans leurs mains dans une communion mutuel. L’intro est longue et c’est vers une musique chaotique et corrosive que les gars de Sacramento vont nous emmener. Des genres de riffs hardcore qu’on aurait pu rencontrer sur la Warzone. Les musiciens ne tiennent pas en place. L’âme de Neurosis plane sous la Valley. Quant à la Warzone, elle est aux couleurs du Rockabilly en ce samedi. Le nom du groupe m’interpelle : Batmobile. J’ai envie d’en savoir plus. Ils ne sont plus tout jeune, ils ont d’ailleurs des titres qui datent de 1989 et viennent des Pays-Bas. La contrebasse est de sortie, elle est zébrée en noir et blanc. La musique est entraînante et joyeuse. Ils échangent leurs instruments et le chanteur en profite pour tomber le T-shirt.  Comme le dit si bien ce dernier : « It’s Time for Rock’n’Roll » en balançant leur titre « Rock’n’Roll and Alcohol » de circonstance.



Maintenant il est temps de trouver le point sonore et sonique. Ce point magique se trouve à équidistance des scènes lorsqu’elles jouent en même temps. Normalement à cet endroit on doit découvrir le Trou Noir musical. Je m’approche discrètement de cet emplacement (que je garderai secret) en pensant y entendre du Manowar et là « Tabernacle », c’est du Céline Dion qui agresse mes tympans. Vite! Une pelle pour enterrer à jamais cet endroit diabolique…

En arrivant sous la Altar, la technicité d’Allegaeon ne laisse pas indifférent tout en commençant par un gros solo suivi de riffs incendiaires. On a là des orfèvres d’un brutal Death technique de haut vol avec une finesse dans les mélodies. Pendant ce temps à la Valley, deux musiciens se font face sur scène. A ma gauche, un guitariste/chanteur au tatouage AC/DC au-dessus de la ceinture et à ma droite un catcheur/batteur… C’est Mantar et c’est très impressionnant ! La gifle quoi ! Avec un son bien saturé ils nous abreuvent d’un stoner bien gras. Très expressif et possédé par sa musique il nous demande « Are You with Me ? » tout en scrutant le public dans les yeux. Ça suinte le groove improbable entre un Motörhead, un Darkthrone et les Melvins. Généreux, ils se donnent à fond jusqu’à la dernière note et la dernière goutte de sueur…



Comme il y a de l’ombre sous là Temple, il y a de nombreux squatteurs allongés de tout leur long, en vrac, la main accrochée au gobelet. Les touristes du samedi qui sont là pour « l’ambiance ». Et là, pour se déplacer, c’est un slalom entre des corps inertes pour s’avancer vers la scène. En ce samedi, le Hellfest met un peu le black metal de côté (snif) pour mettre de l’électro metal et voir si le public répond présent. Apparemment, ça fonctionne puisque de nombreux spectateurs regardent le spectacle de Punish Yourself devant l’écran qui se trouve devant l’entrée de la tente. Les musiciens aux couleurs fluos montent sur scène et sont remontés à comme des coucous suisses. Même s’il fait encore jour, les couleurs ressortent bien. L’ambiance indus metal est rapidement à son comble et la Temple se transforme en un énorme dancefloor où les corps ondulent en rythme. Les scies circulaires balancent leurs étincelles. La chanteuse prend des poses suggestives tout en gueulant dans son micro tout en soulevant sa robe transparente. L’arrivée des Super-héros en slam font rire beaucoup de monde. Et c’est parti pour un Wall of Death coloré. Ensuite, arrivent sur scène, deux jongleurs de feu (un homme et une femme) à peine vêtus, genre bandage : les flammes qui tournent autour des seins de la jeune fille, le mec dominé se déplaçant à quatre pattes tenu en laisse…
Il est temps de changer d’horizon et d’aller voir ce qui se passe dans la “Zone de Guerre” qui elle aussi a vu un changement dans sa programmation par rapport aux années précédentes… Ils sont où les coreux et les punks à chèvres ? « You don’t need to watch, You need to move!” gueule le beau gros bébé de Mad SinLe rock punk des allemands fait de « Oï ! Oï ! » fonctionne avec son contrebassiste à crête, des guitares Gretsch et la voix limite growlée. On passe un bon moment, ça pogote, la Warzone déborde sous un soleil de plomb avant qu’ils ne sortent des canons à confettis qui vont venir se coller sur des corps ruisselants de sueur.




Je passe rapidement devant Moonspell qui peine à démarrer son set entre cloches et candélabre, Fernando Ribeiro passe du long chapeau à celui de masque de docteur de La Peste en forme de long bec pour illustrer leur dernier album retraçant le grand tremblement de terre de Lisbonne de 1755 avec le titre du même nom. Une musique techno accueille les festivaliers sous La Temple. Les attendus Combichrist à peine arrivés ont déjà blindé la tente. Sur scène on retrouve deux batteurs dont un plus extravagant qui doit être là que pour l’image… Les musiciens font rapidement tomber les capuches en sautillant sur un genre de black metal électro. Avec ce jeu de scène et cette saturation et ce sur une rythmique spartiate les norvégiens transforment l’esprit black metal de la Temple en espace de danse…à priori cela plaît à voir l’affluence dans les parages.



Autre endroit, autre monde, David Coverdale s’époumone sur « Is this Love ? » devant une marée humaine. Whitesnake est là mais pas la voix du chanteur qui a dû rester dans les backstages. Dommage car le bonhomme a la forme et fait énormément participer le public (ce qui lui permet d’économiser le peu de voix qui lui reste) et c’est parti pour « Give Me all Your Love ». J’aimerai bien connaître le nombre de titre avec le mot « Love » qu’a utilisé Whitesnake dans sa carrière… parfois on dirait même Nicolas d’Ultra Vomit quand il pousse dans les aigus afin nous faire rire « Make a fucking noise Hellfest! » avant d’entamer un « Here we go again » sauvé par les refrains chantés par les autres musiciens… Désormais il y a tellement de monde sur le site que tout mouvement devient quasiment impossible. C’est étouffant. J’ai du mal à passer mon bras prêt du corps pour me gratter le nez. Donc je décide de rester là, devant les MainStages jusqu’à la fin de la journée. 

La sono crache « Personal Jesus » de Depeche Mode avant que ne déboulent sur scène les anglais. Quelle belle entrée en matière que nous offre Def Leppard… « Guitar », « Drums ». Les images sur les écrans sont somptueuses et c’est parti avec « Rocket » et ses  « Ah ah ooh ooh » « Ah ah, ooh ooh » c’est grandiose et c’est « Let’s get Rocked ». Joe Elliott est en voix et mieux physiquement que par le passé. Enchaînant avec “Animal” et un sublime et touchant “Let it go“. Chaque solo, chaque coup de batterie est magnifiquement restitué. C’est du grand art. Assurément la prestation de la journée. On passe par toutes les émotions sans oublier de verser sa petite larme entre « Bringin’on the Heartbreak », « Rock of Ages » et « Photograph » laissant pour conclure ses derniers mots de Joe : « Don’t forget us, we wont forget You »…



Sur les écrans géants s’affiche “Time to Rock”… ZZ Top et on embraye sur l’incontournable « Got me under Pressure » pour un show endiablé mené par 3 texans qui fêtent leur 50ème anniversaire de carrière! Respect avec l’index qui part du front comme savent le faire malicieusement Billy Gibbons et Dusty Hill. La voix de Billy est bien rocailleuse comme le désert autour de Houston. Plus haut sur le site, le black metal « just left la Temple » et bien ici « Jesus just left Chicago », suivi d’un décoiffant « Gimme All Your Lovin’ ».  Les tubes s’enchaînent comme des Hot Rods sur les highways texanes. « My Head’s in Mississippi » et Frank Beard est toujours penché sur son kit pendant que les deux cordistes s’amusent et se font plaisir à jouer « Beer Drinkers & Hell Raisers » …magnifique travail entre les deux voix.
Les jeux de scène est toujours aussi drôle surtout pendant les solos où Dusty crée du son entre ses mains.  « Sharp Dressed Man » et c’est déjà bientôt la fin, le temps passe trop vite. À peine le temps pour un roadie d’apporter un cigare à Billy (il suffit de voir la pochette de son album solo) sur « Legs » pour terminer par les deux monuments texans aussi connu que Fort Alamo que sont « La Grange » et « Tush ». Gainsbourg disait « L’alcool conserve les fruits… la fumée la viande », et bien moi j’aimerai bien savoir ce qui conserve aussi bien les 3 texans…



Devant la MainStage et ce jusqu’à très loin « Vers l’infini et au-delà », ça joue des coudes, ça se faufile, ça sert de tous les côtés. Plus moyen de bouger car… “You wanted the Best? You got the Best ! The Hottest bande in the World ! Kiss!” Les américains jouent ce soir pour la troisième et dernière fois à Clisson. Enfin, avec eux on ne sait jamais…
Un concert de Kiss est une valeur sûre qui ne change pas beaucoup au fil des années. En revanche les lights et les images projetées ont bien évolués. Donc place aux plateformboots, à la langue de Gene (elle ferait 17cm), aux longs discours soporifiques de Paul Stanley à la langue bien pendue lui aussi (à la place de ses discours nous brossant dans le sens du poil ils pourraient jouer au moins trois titres en plus), les plateformes élévatrices qui montent et qui descendent, la cascade en tyrolienne de Paul jusqu’au milieu du public et sa voix qui paraît souffrir dans les aigus. Sans oublier le sang qui coule de la bouche de Gene, le combat laser de la guitare bazooka de Tommy Thayler, illustre remplaçant de Ace Frehley. Quand Eric Singer il monte et descend avec sa batterie montée sur une plateforme avec son micro tournant qui arrive toujours au bon moment devant sa bouche pour les refrains, sans oublier le solo de batterie. Allez ! Je rentre la trousse à maquillage jusqu’à la prochaine venue des new-yorkais avec ou sans les musiciens ici présents ce soir car comme le dit le cash maker Gene, le groupe existera encore dans cent ans… « Vers l’infini et au-delà » que je vous disais plus tôt dans la journée…


CARACH-ANGREN

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CYPECORE

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