OPETH + MYRKUR @ Le Trianon Paris
Le 22 novembre 2016
Attention spoiler : ce report ne sera pas objectif !
Opeth est un groupe dont je suis fan depuis 15 ans et que je rate lors de leurs venues à Paris depuis toujours ! Opeth est un groupe qui me déçois régulièrement depuis Héritage et dont je considère le dernier album comme une souffrance auditive. Opeth est un groupe qui ne bouge pas sur scène. Opeth est un groupe qui m’a mis une gifle monstrueuse hier soir au Trianon pour leur seconde date parisienne (Paris, seule ville où le combo donnera deux dates durant cette tournée mondiale avec une setlist différente par soir). Accompagné pour l’occasion de Myrkur en version acoustique, le groupe de Mike Akerfeldt mettra ce soir tout le monde d’accord sur la qualité de leur set, qu’il s’agisse de la setlist, du son et de l’éclairage.
On attaque donc dans le bois dur (ou pas) avec Myrkur, le combo de Black Metal de la belle Amalie Brunn qui, pour cette tournée, se mettra en condition acoustique minimaliste avec un violon, une guitare, un clavier et deux choristes. Je dois admettre que, malgré les arrangements de cette version « 2.0 » du groupe, la qualité de la prestation de la front woman et de ses choristes, le set restera résolument mou, encore plus que les pires morceaux d’Heritage ou de Sorceress (pour parler du coté light d’Opeth).
Un choc, un électrochoc même…
Trêve d’acoustique et en avant la musique avec l’arrivée sous les cris des musiciens d’Opeth (dans l’ordre clavier, batterie, basse et les deux guitaristes) pour un Sorceress étonnamment endiablé. Autant je suis le premier à reconnaitre que ce dernier opus est mou, autant son titre phare joué en live met une sacré pêche. Cela augure le meilleur pour la suite des opérations. Apres un peu de parlote (la passion d’Akerfeldt, à croire qu’il commence à se mettre au niveau de Tobias Sammet…) l’enfer se déchaine dans ce magnifique Trianon. Ghost of perdition déclenche les premiers headbangs et cela n’est pas prêt de s’arrêter puisque le groupe enchaine avec Demon of the fall (encore un classique du groupe en live). A peine remis du traumatisme de voir enfin en live dans ma ville un de mes groupes préférés jouer des titres que j’adore, la fine équipe entame un Devil Orchard, issu de Héritage qui, là encore en condition live, passe étonnamment bien à mes chastes oreilles.
Servis par un light show sympa (apparemment le meilleur d’Opeth dans la capitale depuis plusieurs années, j’ai bien fait de venir), on continue dans le récent avec Wildflower, issu de Sorceress, que je trouve un peu mou et dispensable mais qui récolte quand même pas mal d’applaudissement. Un choc, un électrochoc même avec Face of melinda, l’une des chansons les plus remarquables de la longue et prolifique carrière du combo. Impeccablement jouée, elle me rappelle tellement de bons souvenirs.
Opeth livre un set confort , carré comme à son habitude.
Je m’aperçois avec joie que Mike, qui garde son éternelle et sublime voix claire, enchaine les passages de growl avec une certaine facilité. Ce n’a pas toujours été le cas, qui plus est pour quelqu’un qui en a assez d’en faire sur ces albums. Mes jambes tremblent et je n’ai pas le temps de me remettre de ce titre et des applaudissements mérités que In my time of need retentit à nos oreilles. Akerfeldt ne peut s’empêcher de bavasser entre chaque morceau, ce qui est plutôt désagréable passé un temps (syndrome Steel Panther…) car moins de parlote = plus de chansons et c’est bien ce qu’est venu écouter le public ce soir ! Avec The drapery Falls (encore un classique) , Hex Omega ( là pour le coup ça fait plaisir ) et enfin Deliverance en rappel ( comme souvent), Opeth livre un set confort , carré comme à son habitude et nous rappelle qu’il reste un monstre de live même si ses albums studios récents ne tiennent pas la route.
Amen et à très vite !
Setlist:
Sorceress
Ghost of perdition
Demon of the fall
Devil orchard
Wild flowers
Face of Melinda
In my time of need
Cusps of eternity
The drapery falls
Hex Omega
Deliverance ( rappel )