BODY COUNT – Mercyless
Sortie 29 novembre 2024 via Century Media Records
Ice-T – vocals
Ernie C – guitars
Juan Garcia – guitars
Sean E. Sean – samples
Vincent Price – bass
Will Dorsey – drums
Little Ice – backing vocals.
Une fois de plus, avec Mercyless, ICE-T se fout des codes et nous livre un album riche et varié.
ICE-T et son BODY COUNT reviennent aux affaires avec Mercyless, quatre ans après le très efficace Carnivore.
Avec plus de 30 ans de carrière, et une palanquée d’albums loin d’être anecdotiques, BODY COUNT fait définitivement partie du paysage Métal quoique l’on en pense.
Dés 1992, avec cette collaboration incroyable sur la BO de Judgement Night avec SLAYER, ICE-T qui venait de sortir son Cop Killer avec BODY COUNT (renommé Body Count), venait d’entrer avec fracas dans l’univers du Métal par la grande porte.
Depuis le groupe reste indéboulonnable, tant sur album qu’en live où il bénéficie d’une aura dont peu de transfuges sont auréolés. Et c’est complètement justifié.
Une fois de plus, avec Mercyless, ICE-T se fout des codes et nous livre un album riche et varié.
Une fois de plus les collaborations sont aussi nombreuses que toutes différentes et enrichissantes. A commencer par celle avec George Fisher allias « Corpsegrinder » le chanteur de Cannibal Corpse. Inutile de vous dire qu’on ne fait pas dans la dentelle sur ce The Purge, même si ce n’est pas le titre le plus speed de la galette. Il reste redoutable d’efficacité et le mariage entre les deux chants fait mouche.
Autre collab avec Joe Bad (Fit for An Autopsy), sensiblement dans la même veine que la précédente sur Psychopath.
On retrouve également Howard Jones (Blood Has Been Shed, Killswitch Engage) au chant sur Live For Ever, probablement le tire « à invité » le plus intéressant. Les variations et l’approche du chant par Howard Jones sont fameuses.
Drug Lords, avec Max Cavalera, est bien dans une veine SEPULTURA et monte rapidement dans les tours.
L’ovni de l’album reste cette repise de PINK FLOYD avec Comfortably Numb. En collaboration avec David GILMOUR qui assure la guitare, c’est un Ice-T à nu et introspectif qui se livre ici. J’ai beaucoup aimé ce titre.
Mais les compos purement BODY COUNT sont toujours aussi efficaces. Après une intro sur un speech d’ICE-T (usuel du bonhomme sur ses albums), on attaque le titre éponyme de l’opus. Un bon morceau bien heavy et à la Slayer, à l’atmosphère de films gores. Le reste glisse, avec des titres comme Do or Die, Lying Motherfucka, ou Mic Contract qui sont autant de tribunes pour Ice-T.
Ernie C, son compagnon de toujours, forme un redoutable duo avec Juan Garcia du fait de leurs riffs assassins, véritables supports d’excellence pour les punchlines non moins assassines et engagées d’ICE-T. J’ai connu des flingues plus timides et moins dangereux que le verbe du bonhomme.
L’urgence et la colère habitent cet album, composé juste avant les élections américaines. Les riffs de guitares sont en général « Slayeresques », on ne se refait pas. Mercyless demeure un très bon album de BODY COUNT, toujours dans l’ère du temps et indémodable. ICE « motherfucker » T semble immortel et c’est tant mieux. MUST HAVE pour tout cela !
Tracklist
