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IMPERIAL TRIUMPHANT – Alphaville

IMPERIAL TRIUMPHANT - Alphaville
IMPERIAL TRIUMPHANT
Alphaville

 

Sortie le 31 Aout 2020 via Century Media

Zachary Ezrin – Vocals/Guitars
Steven Blanco – Bass, Vox, Piano, Keys
Kenny Grohowski – Drums

 


La toute première fois que j’ai entendu d’IMPERIAL TRIUMPHANT fut lors de leur apparition l’année dernière sur les planches de l’excellent festival du nord de la France le Tyrant Fest. Depuis la formation s’est décidé à reprendre le chemin pour le studio pour notre plus grand plaisir. D’emblée en termes de présentation on peut souligner le fait qu’IMPERIAL TRIUMPHANT se veut comme un hommage musical aux rues de la ville de NEW YORK. Le guitariste Zach Ezrin l’explique souvent très bien en interview et y montre une certaine fierté à ce sujet. On peut le comprendre car l’histoire de NYC est incroyable quand on songe un peu. Elle a toujours connu des mutations, des progressions spectaculaires dans bien des domaines. Il n’y a qu’à constater ce qu’a conçu la ville en termes d’urbanisme et de culture rien que ça par exemple. A la fois violente mais aussi souple quand cela est nécessaire. Et puis que dire de cette scène musicale mythique du hard core ? Avec des combos de la trempe de Cro-Mags, Agnostic Front, Mad Ball ou encore Sick Of It All. Et en termes de death metal on est servi avec des combos tels que Suffocation, Immolation ou encore Mortician. Et le thrash metal aussi est bien représenté avec des fers de lance tels qu’Overkill ou encore Anthrax.
Et en black metal me diriez-vous ? Et bien ce que l’on peut dire c’est que la nouvelle sensation issue de cette métropole se nomme tout bonnement Imperial Triumphant. La ville qui ne dort jamais a donc tellement inspiré la formation mystique. Bon, on peut souligner le fait qu’ils évoluent plus clairement dans un black/death technique à souhait. A l’intérieur de leur musique on y retrouve pêle mêle du free jazz, du noise rock, du post-rock progressif ainsi que de la world music.

Ce quatrième album intitulé “Alphaville” est sorti le 31 août via le label allemand Century Media. Et  toujours d’après les dires de leur chanteur il est le son de la ville. Pour revenir aux commencements du groupe il s’agit de bien noter qu’ils se sont formés en 2005. Le chanteur a eu la chance de rencontrer Grohowski en 2012 et Blanco en 2015. Quant aux sorties de leurs albums on peut noter la parution de leur premier “Abominamentvm” en 2012, puis “Abyssal Gods” marque le pas en 2015 et trois ans après débarque “Vile Luxury“. Ce dernier donnait déjà une bonne idée d’avant-garde. C’est bien cela : avant-garde le mot est lâché car c’est bien la meilleure façon de leur coller temporairement une étiquette. Le nouvel opus est le deuxième album avec ce trio.


IMPERIAL TRIUMPHANT

Deux années de composition ont été nécessaires pour aboutir à ce brillant album. Pousser les limites et les frontières de la musique extrême est-il le créneau d’Imperial Triumphant ? C’est plus que probable et cela pourrait bien expliquer cet engouement pour le trio. En outre le combo se produit sur scène dans des grands capes noirs et portent des masques style art déco. Ces derniers sont inspirés par des couronnes aristocratiques.
L’inspiration plus globalement provient de films tels que Metropolis et Eyes Wide Shut. “Alphaville” a été enregistré en décembre, mixé en février puis masterisé en mars. Colin Marston de Krallice s’est chargé de l’enregistrement et du mastering. Quant à la production en elle même elle est le fruit de Trey Spruance de Mr Bungle. Le nom de l’opus provient du film de Jean Luc Godard diffusé en 1965.
Au rayon des invités on retrouve Thomas Haake de Meshuggah au tambour japonais à savoir le taiko.
Le groove est un élément majeur de leur univers musical. On peut aussi noter des samples sur “Rotted futures“. “Excelsior” est quant à lui froid au possible. Des sonorités indus sont de même présentes ici et là. L’ombre d’un certain Rammstein plane aussi on peut le dire.

L’ambiance est post-apocalyptique entendons nous bien. Et cela est bien mis en relief par Zbigniew Bielak (Ghost, Behemoth, Watain et bien d’autres). La pochette évoque  une vision de “Metropolis”. 

Et puis on peut bien dire que c’est une musique unique dans son genre. Car avec ses très fréquents changements de tempo on est vite déboussolé par instants. Quant au chant on oscille entre entre les vocaux gutturaux et ceux plus aigus au demeurant. Et quel plaisir que d’entendre ces notes de synthé qui rend le tout bien lugubre. Le tout s’avère être bien dissonant à souhait et étouffant en même temps. “Excelsior” s’avère être une composition très noire, elle est plutôt rapide d’ailleurs. On peut songer à Portal ou encore aux français de Deathspell Omega pour se faire une petite idée dans certains aspects de leur répertoire.
Les alarmes sur “Atomic age” font référence aux sirènes si omniprésentes dans la ville. Au rayon des surprises nous avons l’honneur d’avoir des reprises. Sur “Experiment” de Voivod, Phlegeton de Wormed apparaît dessus. Et “Happy home” de The Residents clôture cet album.
Un sacré OVNI que cet “Alphaville” quand on y songe. La dystopie mis en valeur par le combo est furieuse et quasi effrayante. Vous en ressortirez plus ou moins indemne c’est selon car décrire leur musique précisément est un véritable gageure après tout. De plus cet album ne s’adressera pas au grand public metal car tellement déstructuré que ça demande de nombreuses écoutes pour rentrer dedans. C’est tourbillonnant par moments, ça devient presque un cauchemar. Car c’est tellement sombre en définitive que cela peut vraiment mettre mal à l’aise. Mais c’est justement une expérience inoubliable.

Tracklist
Rotted futures
Excelsior
City swine
Atomic age
Transmission to mercury
Alphaville
The greater good
Experiment
Happy home


 

 

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