MALEMORT – Ball Trap
Sortie le 23 juin 2017
Xavier Malemort (chant)
Sébastien Berne (guitares)
Sébastien Lafaye (guitares)
Jean-Christophe Tassin(basse)
Vicken Chidoyan (batteries)
C’est toujours un plaisir de chroniquer un album de cette qualité, plaisir doublé quand les auteurs du méfait sont français (cocorico). Les franciliens de MALEMORT sont de retour avec un Ball Trap de haute voltige et remarquablement bien produit.
Successeur de l’excellent et unanimement salué French Romances ce deuxième opus de MALEMORT place la barre encore plus haute, nous délivrant des compos aussi burnées qu’inclassables, et c’est tant mieux. Avec une identité forte et marquée, MALEMORT impose son style et navigue dans les eaux profonde d’un rock aux accents métal, punk, jazz et dotés d’un formidable groove et d’une texture si unique.
Vous l’aurez devinez, cet opus m’a emballé. Et d’entrée de jeu les lascars donnent le ton avec le titre éponyme de l’album qui bastonne sérieusement. Xavier, le chanteur, impose son chant au style si particulier, posant des textes fouillés sur des mélodies efficaces à l’impression indélébile.
Le cadre reste toujours le même. Avec une scénographie accès sur les années folles, MALEMORT récidive dans l’excellence, avec un artwork réussi et une production aux petits oignons.
On se laisse facilement emporter dans l’histoire, les titres défilent et ne se ressemblent pas. Du Mille Regards assassins délicieusement thrashisant, glissant naturellement sur Foutue Belle Jeunesse au texte incisif et prenant, en passant par l’ovni Madame et son finale au chant tribal.
On touche au sublime avec Cabaret Voltaire, véritable pépite taillée pour la scène et mettant en lumière (s’il en fut besoin) la qualité des musiciens.
La section rythmique tenue par Vicken Chidoyan (batterie) et Jean-Christophe Tassin (basse) est redoutable d’efficacité et de subtilité, le tout sublimé par la paire assassine que sont Sébastien Berne et Sébastien Lafaye aux six cordes. Parlons-en des guitares. Elles sont juste sublimes, comme sur La Fille de Manchester, Mon Nom ou sur Decadences pour ne citer que ceux-là.
Avec des compos au cordeau n’excédant pas les 4 minutes, Ball Trap est un album parfaitement bien équilibré qui ne souffre d’aucun défaut. On finit en beauté sur un Carnaval Cannibale truculent et exotique, pour se mette la tête à l’envers d’Ivry au Laos. Fin d’un voyage initiatique sur fond d’un après guerre ou le protagoniste brise les codes à l’image du groupe. Belle oeuvre.
Must have 2017!
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