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Tygers Of Pan Tang – Bloodlines


Tygers Of Pan Tang – Bloodlines

Robb Weir – guitare
Francesco Marras – guitare
Jack Meille – chant
Huw Holding – basse
Craig Ellis – batterie


Si tu veux qu’on te parle de l’album et pas du reste (digression, histoire du groupe…) rejoint directement ce signe : *

INTRO 1 :

La deuxième division.

Au mieux, on regarde poliment, au pire, on n’en a strictement rien à faire (pour rester poli).

La Ligue 1, la Champions League, la Coupe du Monde, oui.

L’Euro pour l’équipe nationale ou la ligue Europa pour les clubs, ça va aussi.

Mais la deuxième division… des équipes de rang inférieur. D’ailleurs, hormis quelques supporters/passionnés, qui pourrait, en France, citer le nom d’un joueur de Ligue 2 ?

Alors que la planète entière connaît Mbappé où Griezmann.

Et pourtant.

Parfois, des matchs de ligue 1 sont nuls.

Parfois, une équipe future championne du monde offre un spectacle indigent en début de compétition (France-Danemark 2018, au secours !).

A contrario, parfois, la ligue 2 propose de belles choses. Des buts, du suspens, un engagement constant, et un niveau de jeu qui peut ne rien à envier à la ligue 1…

Pourquoi cette longue introduction hors sujet (et mes excuses aux allergiques au foot) ?

Parce que Tygers Of Pan Tang, c’est de la deuxième division, mais de la deuxième division sans protèges tibias, et avec des crampons à l’ancienne, ça fracasse. Celle qui joue la montée tous les ans ou presque et qui faute de budget, de chance, ou encore à cause de choix tactiques parfois malheureux, reste en ligue 2.



INTRO 2 :

Le groupe.

Issu de la NWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal), il leur a manqué un rien pour prendre le train en marche. Le train qui mènera, par des biais différents, Def Leppard et Iron Maiden à un succès planétaire.

Après un premier album, Wild Cat (1980), ancré dans son époque, le groupe vit passer dans ses rangs, le temps de deux albums (Spellbound et Crazy Night, tout deux sortis en 1981) un certain John Sykes, futur Thin Lizzy puis Whitesnake, à la guitare ainsi que Jon Deverill, un chanteur à la voix à la fois puissante et mélodique.

Le groupe tentera, avec The Cage en 1982, un virage plus commercial, mais ne connaîtra pas, loin s’en faut, la réussite d’un Def Leppard. Le groupe insistera dans cette direction le temps de deux nouveaux albums assez moyens avant de jeter l’éponge en 1987.

13 ans plus tard, Robb Weir, guitariste et principale compositeur, remonte le groupe avec une toute nouvelle équipe.

S’en suivent deux nouveaux albums corrects avant l’arrivée de l’homme providentiel de la deuxième partie de carrière de TOPT : l’excellent frontman Jacopo Meille.

En 2008, sort Animal Instinct, avec celui-ci au chant, l’album est très bon, les performances scéniques excellentes. Suivront « Ambush » (2012), l’éponyme (2016) et « Ritual » (2019) tous de très bonne facture.



*ça commence ici.

Cette année sort le 13 album de TOPT, « Bloodlines », le cinquième avec Jacopo Mielle au chant. Et toujours aucun faux-pas, même si ce nouveau disque semble franchir un palier supplémentaire.

Une introduction moyen orientale qui pose une ambiance vaguement inquiétante, puis démarre le morceau « Edge Of The World », qui me fait penser au Rainbow des grandes heures. On retrouve cette emphase, ce mélange de puissance et de mélodie qui ne sombre jamais dans le kitch.

Suit « In My Blood », un mid-tempo, ils sont nombreux sur l’album, qui a tout d’un hymne à reprendre en concert.

Le speed et mélodique « Fire On The Horizon » est une réussite dans la tradition des morceaux du genre que le groupe pond depuis ses presque débuts (« Hellbound » sur « Spellbound »), et permet de diversifier les tempos.

Une des grande force de cet album, c’est que chaque titre a une identité forte, pas le moindre filler ici.

Même « Taste Of Love », la balade classique de l’album (en même temps, avec un titre pareil…), est intéressante. L’autre morceau calme, le conclusif « Making All The Rules » me fait fortement penser à Savatage époque Zak Stevens (c’est un compliment).

Il y a du Hard-Rock, du Heavy-Metal, du speed, des passages planants, des solos pertinents, le tout est très copieux, mais en aucun cas indigeste.

Et semble être parti pour avoir une belle durée de vie sur ma platine, les multiples écoutes ne provoquant pour l’instant aucun sentiment de lassitude. Ni d’ailleurs l’envie de zapper un morceau. L’album est très équilibré, à la fois homogène et diversifié.

Le groupe s’est trouvé une seconde jeunesse depuis l’arrivée de « Jack » au micro, ce « Bloodlines » en est une nouvelle preuve.

A mon avis, leur album le plus solide de cette période. Et qui surpasse, largement, bien des albums récents de groupes dit « de première division ».


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