MOLEKH – Ritus
Dariusz Kubala – guitar/vocal
Molekh est un groupe de black/death avant-gardiste originaire de Dublin, en Irlande. Le groupe a été formé en 2017 par trois membres du groupe polonais de black/folk Thy Worshiper.
Le groupe sort son premier album Ritus. Il a été enregistré par Shauny Cads au Hellfire Studio (Abigail Williams, Dread Sovereign, Malthusian) et mixée par Shauny Cads aux Last Light Recordings. Haldor Grunberg qui a coopéré avec Azarath et Behemoth était responsable du mastering. La couverture a été réalisée par Krzysztof Wronski Artwork (ROSK, The Throne), tandis que la mise en page a été conçue par BlackTeamMedia (Feto in Fetus, Sanctus Hexe).
Ritus est publiée par Australian Pale Ghoul Recordings pour la K7 et Canadian Bent Window Records pour le CD. La précommande de l’album est lancée prochainement sur le Bandcamp du groupe.
Avant d’en parler et afin de vous éclairer, voici comment le groupe décrit son album : « Nommé par son nom. Par le sang et la possession. A travers les cendres de la flamme et l’abîme de l’invocation. Sept têtes de dragon, sept visages de la bête. Sept rituels de feu, de sang, d’assassinat et de haine. »
Bref, vous l’aurez compris, ce n’est pas un album auquel on adhère dès les premières notes.
Entre des chœurs shamaniques qui nous trainent vers l’autel avant de nous crucifier à coup de voix growlé digne d’un Attila Csihar (Mayhem) après une crise de laryngite aigüe, d’une batterie explosive et de riffs destructeurs, il faut du temps et de l’apprentissage pour trouver ses repères sur « Yetzer Hara ».
Intense, sombre, atmosphérique.
Le marteau piqueur de la batterie va rentrer dans les profondeurs de votre cerveau sur « Cruor Innocentia » où les voix possédées sont chantés comme dans un psaume satanique. On est loin du marketing frelaté d’un Behemoth. Ici on ne vend pas de café on fait du « Robusto » à coup de rythmiques pachydermiques et de riffs flirtant avec le Diable (« Diabolus in musica »).
Ensuite on passe au stade de schizophrène à l’écoute de « Possessionem » : les cris possédés de Dariusz Kubala, le son des guitares sortis tout droit d’un essaims de frelons remontés à la 3-MMC. « Vocare Pulvere » nous déstructure les neurones qui arrivent à mettre le feu à l’oscilloscope de nos sentiments.
Il existe une cohérence dans la folie… celle de nous rendre fou…
Le titre éponyme quant à lui apporte une respiration par un changement de rythme et des riffs plus aérien dans la veine d’un Deathspell Omega. La voix nous mord les chaires tandis que la batterie repart à la charge dans un déluge de violence comme sur « Abyssus » où le chant est scandé dans une ambiance brutal death/hardcore « Abyssus, abyssus, abyssus… ».
La musique de Molech (divinité dont le culte était pratiqué dans la région de Canaan selon la tradition biblique. Il apparaît dans un contexte lié à des sacrifices d’enfants par le feu.) est intense, sombre, atmosphérique et lourde. Les 7 titres vous écrasent la tronche sur un mur en crépis à travers les 40 minutes de son album concept.
Tracklist:
