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L’Angleterre a souvent eu des groupes assez différents du reste de la scène du Metal extrême et cela en constitue un atout avec par exemple A Forest of Stars en Black Metal avant gardiste et progressif, Akercocke en Black/Death progressif ou encore Bal Sagoth en Black épique et symphonique. On peut y ajouter tout naturellement Old Forest.

Ce dernier s’est créé en 1998 à Londres en tant que duo. Kobold se charge de la batterie, des vocaux et des claviers. Beleth joue les parties de guitare et de basse. Leur carrière a connu un break de six années environ entre 2001 et leur retour en 2007.

Leur nouvel album intitulé « Sutwyke » est sorti le 31 mars via le label hollandais Soulseller Records. Il succède à « Mournfull » paru en 2021. Le nom de ce huitième opus fait référence à un lieu où le groupe vit et enregistre à savoir Southwick, Sussex. On peut le traduire par la ferme du sud. L’ouverture du bal se fait avec « Faust recants (Satan cometh) » avec un Black Metal direct sans fioritures bien froid dans son style doté d’un bon son.
L’enchaînement se fait avec « Black hearts of Sutwyke » où les claviers occupent une place déterminante et la mélodie y est bien amenée. Le côté symphonique de leur musique est bien rafraîchissant sur cette piste. « Master Of Arachnids » est un titre bien représentatif de leur répertoire. « Winter years begin » pourrait faire penser à des productions typées viking quand on songe car il est bien mélodique.

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On clôture avec « Effigies to the flames » de façon concluante avec ce riff massif, frontal et ses claviers.
L’atmosphère qui se dégage de ce morceau est excellente : les vocaux clairs sont en alternance avec les vocaux criards. Le rythme sur cet opus est globalement mid-tempo. C’est un album au caractère unique de par ce mix de différents univers propres au Black Metal, au Prog’, au Doom et au Folk. De plus les racines se situent dans le Black scandinave. Old school dans son approche on retrouve en effet avec plaisir ce feeling de la seconde vague du Black Metal du début des années 90 en songeant à Emperor ou encore Dissection par instants. Cet opus a été composé durant la crise sanitaire pour la petite histoire. Au niveau des paroles les textes sont assez basés sur la sorcellerie. Les vocaux clairs se marient toujours bien avec les sonorités du metal extrême. On peut ajouter pour leurs fans que Kobold a un nouveau projet de Black : Nattehimmel avec les frères Botteri (ex-In The Woods) entre autre.

Avec ses quarante sept minutes au compteur « Sutwyke » s’avère être un album mature et cohérent. Le seul petit bémol peut concerner parfois la longueur de certains morceaux. Autrement c’est une galette très solide au demeurant.

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Effigies to the flames

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