Sortie : Janvier 2014

Fuzzorama Records/Rough Trade Records

Ozo (Oskar Cedermalm) – basse et chant

Dango (Niklas Källgren) – guitare

Poncho (Andre Kvarnström) – batterie

Le Site

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Voici un des groupes de Stoner les plus barrés qu’il m’ait été donné d’écouter. Enfin, qualifier leur musique de Stoner est plutôt réducteur quand on a un univers aussi marqué et reconnaissable que le leur. Et les Suédois nous livrent ici probablement leur meilleur opus et certainement le plus mystique en guise de quatrième méfait. Le « meilleur groupe de hard rock n’ayant jamais existé » (Dixit le guitariste de Kyuss, Josh Homme), nous revient presque cinq ans après la sortie de leur précèdent LP Mania, et une longue virée sur les routes du mondes entier. Avec  Universe, nul doute que les trois larrons ont placé la barre très haute, livrant un album inspiré et aboutit, aux compos riches et imprégnées d’une identité forte.  Prenons la route à bord de ce TRUCKFIGHTERS pour 45 minutes de rock rugueux aux effluves psychées qui nous accompagneront tout au long de ce voyage initiatique dans leur univers de pur Rock !

La mainmise sur votre esprit par le trio déjanté interviendra dès les premiers accords de Mind Control. Lancinant et abrupte, Ozo vous cadre directement à coups de basse bien saturée et de son chant hypnotique. Le titre est puissant et robuste, un bon gros Stoner rugueux.

Avec The Chairman on plonge dans le coté obscure de la force, fleurant avec un fond « indé » vite rappelé à l’ordre par une rythmique qui vient vous caresser au papier de verre. La complexité et les variations de ce titre sont aussi dérangeantes qu’envoutantes. TURCKFIGHTERS nous distille ici un groove directement issu des 70’s, mené de mains de maitres par les suédois,  qui va crescendo au fil du morceau.

Le road trip se poursuit avec Convention, titre catchy et ultra court (1mn39) en guise d’ouverture pour le magnifique Get Lifted qui suit. La recette à base de champis hallucinogènes vous transporte loin, Ozo en chaman invocateur fait de cette écoute un voyage initiatique dont vous ne sortirez pas inchangé.  

On enquille avec un Prophet dont le début n’est pas sans rappeler un bon Nirvana, surtout sur le phrasé de la voix. Le trio délivre un rock nerveux qui vous prend à rebrousse-poils toujours avec cette basse rugueuse servie par une percu au cordeau. Mais le chant d’Ozo vient contre balancer ce côté abrupte en vous passant de la pommade là où ça pique.

Dream Sale est du même tonneau. Toujours ces embardées en contres temps, à la limite de la sortie de route, qui ne vous laissent jamais tranquille. Cette galette au fuzz omniprésent  est empreinte d’une forte identité « rock sans concessions ».  

L’apothéose vient avec Mastodont, véritable monument de 14 minutes à travers lequel le génie du groupe transparait au grand jour. Un monstre de sensibilité remarquablement bien conçu, qui vient clore ce brulot de manière magistrale.  La fin acoustique du morceau est du meilleur effet, et donne un final apaisant à cette réussite.