ANTE-INFERNO – Antediluvian Dreamscapes
Sortie le 13 mai 2022
Après leur premier album Fane sorti en 2020, les anglais d’Ante-Inferno nous propose Antediluvian Dreamscapes qui sort chez Vendetta Records. Composé de 7 nouveaux morceaux, Ante-Inferno a su créer un monde sombre et lugubre, emmenant l’auditeur dans un voyage émotionnel à travers les sphères d’un black metal moderne et parfois atmosphérique.
Quand on a l’album dans les mains on tombe sous le charme de l’artwork. Romantique mais à la fois très inquiétant, un miroir de la vie où notre propre interprétation peut nous emmener assez loin au travers de ces 7 nouveaux titres.
Du black metal à l’anglaise : tout un programme. On aime ces longs titres qui nous prennent par la main pour nous entrainer dans des histoires concrètes à tiroirs. Un peu comme lorsqu’on découvrait Winterfylleth, autre groupe talentueux de la Perfide Albion. Des musiciens qui restent isolés sur leur île et proposent un black metal empreint d’une saveur toute particulière.
Après une belle intro (« A Lullaby to a Dying World ») à base d’arpèges qui nous ensorcellent, on avance à petit pas, curieux, en attente de ce que l’avenir va nous apporter tout en entendant dans le lointain un orage qui se prépare.
Sur « Transcendence » on est sonné par cette mélodie qui nous transporte aux confins des landes abandonnées d’une Angleterre revitalisée par des riffs guerriers sous les coups de boutoir d’une batterie jamais fatiguée. Assurément la pièce maitresse de l’album.
Ça fuse dans les accélérations !
La voix agressive de K.B clame sa rage devant cette nouvelle étape pendant que les guitares donnent une mélancholie certaine à « Celestial Mirage » qui reste un titre à rallonge aux sonorités épaisses et gluantes dont on ne sort pas indemne, le plus long de l’album.
Un petit intermède nous donne de l’air pour plonger dans des rythmes beaucoup plus lourds d’un doom bien épais avec « Two Score and Ten Souls ». Le morceau est très long et nous fait passer par plusieurs phases. Des progressions où le chant est growlé, voir crié. Avec toujours ces guitares aigues sur des plages plus calmes faites d’arpèges. Ça fuse dans les accélérations !
Derrière sa musique hypnotique « Beyond the Immemorial Veil » balance des changements de rythmes gérés par G.S pour nous sortir de notre léthargie. Titre trop long qui reste toujours sur le même thème.
Avec « Nightmares of the Eschaton » on reste sur une structure plus heavy. Les anglais nous assomment quand même d’un déluge sonore cher au post black metal.
L’auditeur passe un bon moment dans les Paysages de rêve antédiluviens de Antediluvian Dreamscapes où comme le dit le groupe « sept mémoriaux impitoyables d’une vie qui jadis était et ne sera peut-être jamais. »
Tracklist: