AORLHAC – La trilogie des vents
Sortie le 20 septembre 2024 via Les Acteurs de l’ombre.
Le groupe de black metal français AORLHAC propose une réédition de sa fameuse trilogie des vents parue initialement entre 2008 et 2018 : A la Croisée des Vents (2008), La Cité des Vents (2010) et L’Esprit des Vents (2018). Comme dans un vieux grimoire le coffret des 3 albums réunis forment sur leurs tranches la Croix Occitane. A La Croisée des Vents est en version remastérisée est lui accompagnée de 3 titres bonus. La Cité des Vents (version remastérisée) et L’Esprit des Vents réédité via Les Acteurs de L’Ombre Productions. Ils sont disponibles en CD digipak (formats A5) et dans un coffret réunissant les 3, en LP (noir ou transparent avec une couleur spécifique pour chaque album) avec également un coffret pour les vinyles.
Quel plaisir de replonger dans l’univers des auvergnats originaires d’Aurillac, de Clermont-Ferrand et de St Flour. Cette musique chahutée par le vent insaisissable et puissant qui peut parfois être dévastateur dans la région. La rudesse de ses contrés sont en adéquation avec les récits d’Aorlhac (mot emprunté à la langue occitane qui signifie Aurillac). Le black metal des français retrace l’histoire de l’Auvergne chargé de traditions.
Au fil des albums, Aorlhac tire ses chansons du folklore et des légendes locales comme celle de « 1802 – 1869 Les méfaits de Mornac ». Antoine Victor Mornac était un brigand très redouté qui a terminé sénile dans un asile après une « carrière » de voleur et d’assassin. Il avait tellement marqué les locaux que pour faire peur aux enfants et pour qu’ils restent bien sages on le comparait au diable ou au loup. Sans oublier les scènes d’anthropophagie dans l’Auvergne du Moyen-Âge…
AORLHAC – La trilogie des vents : Aorlhac se tourne vers le passé, vers ses racines occitanes, médiévales et modernes
Comme le groupe est immergé et influencé par leur région, les 3 albums pourraient à eux trois remplacé le Guide du routard même si 90 % des textes sont écrits en français. Même s’ils maîtrisent la langue d’oc ils nous transportent avec des instruments acoustiques jusqu’à la vielle à roue sur l’« Infame Saurimonde » du dernier album ou encore les paroles en occitan sur « L’ora es venguda ».
Au travers de cette trilogie on se rend compte que le côté pagan était prédominant sur le premier album. Par la suite il s’est naturellement estompé pour laisser place à un black metal authentique et médiéval où le chant de Spellbound ne se limitant plus à un registre black metal, a su proposer d’autres nuances plus claires pour faire passer d’autres émotions.
Aorlhac se tourne vers le passé, vers ses racines occitanes, médiévales et modernes. Racontant l’histoire de terroir du sud de la France, du nord de l’Italie et de l’Espagne dans des paysages sauvages et indomptables. L’occitan n’est pas seulement une langue mais aussi une culture racontée par le groupe. Les musiciens sont les témoins respectueux de l’héritage de leurs ancêtres.